Ensemble, pour un monde de justice et de paix

APPLIQUEZ-VOUS A GARDER L’UNITE DE L’ESPRIT PAR LE LIEN DE LA PAIX [mauve fonce](Eph. 4,3)[/mauve fonce]

Nous avons choisi ce thème à notre dernière rencontre pour nourrir notre réflexion et notre prière. Mais voici que les événements et les témoignages se bousculent et nous dérangent. Gaza est sous les bombes et il y a déjà plus de 1000 morts, la violence s’empare une nouvelle fois de l’Irak. Et semblent resurgir des conflits d’un autre âge dans plusieurs points du Proche-Orient ou de l’Afrique. Je n’arrive pas à avoir une image apaisée de tous ces conflits… Et on a l’impression, plus qu’une impression, que les médias sont conditionnés et transmettent des messages à sens unique oubliant les vraies souffrances, les vraies priorités. On a du mal à trouver les chemins d’une prière paisible. Avec Jésus, on a envie de dire : « Père si c’est possible, que ce calice passe loin de moi ! » Ô c’est différent aujourd’hui ! Pourtant la même angoisse nous saisit, parce que l’humanité est toujours divisée : peuples, races, religions et autres communautés ; nous avons cru que, à travers les différences, se joue et se construit l’unité entre les hommes, se construit la fraternité. J’y crois toujours. Spécialement en ce jour de l’Aïd, fin du mois de ramadan. Et déjà l’an dernier nous nous demandions qu’est-ce qui nous permet de garder le courage ? (voir bulletin N° 59)

Depuis de longues années, dans ma chambre, j’ai un poster, un peu vieillot, qui représente une petite palestinienne avec un kéfié, avec un beau sourire, qui nous dit : [bleu] « Pourquoi, n’aurais-je pas le droit d’aller en Palestine ma patrie ? » [/bleu] Oui, finalement, c’est cela qui est scandaleux : que les peuples, les états dans le monde n’arrivent pas à se mettre autour d’une table pour dessiner le contour d’un véritable état palestinien, vivable. Et là, chacun de nous aussi est concerné. Parce que peut-être nous n’arrivons pas toujours à construire une vraie fraternité avec ceux qui nous sont proches. Nous connaissons chacun, chacune, nos limites. Alors regardons autour de nous :

[bleu] « Je suis une mère et je dis non à la haine…Je ne veux pas que mes enfants grandissent dans la rancœur » [/bleu] confie Rachel Frankel, la maman de Naftali, 16 ans, tué avec deux camarades près de Hébron par des extrémistes palestiniens. Elle a dit sa solidarité à la famille du jeune Palestinien brûlé vif par des extrémistes israéliens. En pensant à ses autres enfants, elle ajoute : « Il est important que mes fils ne grandissent pas dans le sentiment de l’horreur et de la haine, qu’ils réussissent à vivre l’insouciance de leur âge et grandissent sereinement. »

Cela me rappelle le docteur Abou Iayyich, un médecin palestinien, que je citais largement il y a deux ans et qui avait refusé de se laisser aller à la haine alors que les bombes venaient de tuer la moitié de sa famille, c’était déjà à Gaza et les bombes venaient d’Israël…

Un autre parole nous vient de la Grande Mosquée de Lyon d’où Kamel Kabtane et Laid Abdelkader Bendidi qui considèrent que la situation faite aux chrétiens d’Orient, telle que rapportée par les médias, est inacceptable et condamnable, sévèrement et sans équivoque… Il est d’une importance capitale, ajoutent-ils, que chaque individu soit capable de pratiquer sa religion, sans encourir de menace ou de discrimination. Et ils rappellent alors l’attitude du prophète Mohammed qui défendait les chrétiens : « Nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens … en vérité ils sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose… Leurs églises sont sous la protection des musulmans… nul ne doit violer cette alliance jusqu’au jour du jugement dernier. »

A [vert]nous aussi de savoir être de véritables artisans de paix, des bâtisseurs d’amour ![/vert]