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L A V I G E R I E . be

Feuilles vertes - Septembre 2014

lundi 15 septembre 2014 par G.Verbist, mafr.

[marron]TEMOIGNAGE[/marron]

K[vert]arima[/vert], écrivain, arabe et musulmane, née en Algérie. Elle a passé sa jeunesse à Médéa, non loin de Tibhirine. Elle a fait ses études de droit et de sciences politiques à Alger.

« Il faut avoir les mains vides, ne rien retenir, accueillir cette absence pour qu’advienne Dieu en soi… Á la mosquée, on prie devant une niche qui est vide pour laisser advenir ce Dieu…

Aujourd’hui, l’islam est sali, banni, humilié par l’extrémisme terroriste. Cela me fait souffrir… La question qui se pose actuellement, c’est : comment continuer à croire quand ma religion me montre un visage hideux ?
Moi, je dis que l’islam n’a rien à voir avec ça et je veux en porter l’image de façon belle, pacifique, amoureuse. J’ai de l’amour pour ma religion lorsqu’elle n’est pas défigurée par l’extrémisme.

Lire le Coran, pour moi, c’est une forme de prière, puisque c’est la parole de Dieu… Je relis les versets , je m’en imprègne, je m’en imbibe, je les savoure. Il y a une prière que je dis plusieurs fois par jour : c’est la Fathia, l’ouverture, la première sourate du Coran qui est un peu l’équivalent du Notre Père. C’est une prière qui vous ouvre le cœur et l’esprit.

Quand on est devant son Dieu , on s’humilie au sens noble du terme, au sens de s’abandonner… le Dieu du Coran est ce Dieu magnifique, de splendeur, de grandeur, impénétrable, irreprésentable. Il est également inaccessible et peut arriver jusqu’à nous dans sa miséricorde divine…

Dieu n’est pas une idole. Ce qui me fait mal aujourd’hui, c’est de voir que Dieu est devenu une idole. Le prophète Muhammad est venu pour renverser les idoles, justement. Aujourd’hui, l’idole, c’est l’argent, mais aussi le Dieu des islamistes, des extrémistes. Quand ils tuent en disant « Allahu Akbar », pour moi c’est de l’idolâtrie. Dieu est tout sauf une idole. Une idole, c’est muet, ça ne parle pas, alors que Dieu est un Dieu vivant, c’est un Dieu qui me parle. La parole de Dieu est descendue dans le contexte de l’Histoire. Pour moi, le Coran est un lieu vivant, un lieu d’interprétation, d’ouverture. C’est aux hommes de lire le Coran et de le retraverser dans leur humanité, dans leur historicité. C’est à nous de le faire vivre. »

(Panorama. Juillet-Août 2014)
 

[bleu marine]Bahreïn[/bleu marine] - Les travaux de construction d’une cathédrale dédiée à [bleu] Notre Dame d’Arabie [/bleu] devraient débuter au Bahraïn, sur un terrain de 9.000 m² offert par le roi, Hamad bin Isa Al Khalifa. [mauve fonce](Zenit)[/mauve fonce]

[marron]Des actes contraires à la charia[/marron]

Ce 27 août, l’Union mondiale des oulémas musulmans a jugé que les actions de l’Etat islamique en Syrie et en Irak violaient la charia.

Le 21 juillet déjà l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) avait qualifié “le déplacement forcé des chrétiens d’Irak de crime intolérable”. Le grand mufti d’Arabie Saoudite a dénoncé violemment les djihadistes les qualifiant d’ “ennemi numéro un de l’islam” [mauve fonce](Cathobel)[/mauve fonce]

[bleu marine]Nigéria[/bleu marine] - Monseigneur Ignatius Kaigama, archevêque de Jos et président de la Conférence épiscopale du pays n’envisage pas de quitter sa ville ni de se protéger malgré la progression du groupe islamiste Boko Haram. Il estime que son devoir est d’ “être présent, de rester auprès du peuple”.

[marron]L’archipel des sunnites[/marron]
[mauve fonce](A.Arteche – ARCRE)[/mauve fonce]

Frères musulmans, Hamas, al-Qaida, État islamique, Boko Haram... Derrière une matrice “salafiste” commune, une infinie variété de mouvements...

Après l’échec des deux totalitarismes meurtriers du XX me siècle , le nazisme et le communisme, le monde s’est cru, au moins pour quelque temps, à l’abri de nouvelles menaces grâce au retour d’une certaine prospérité, très inégalement répartie, et à la paix...

Le réveil du fondamentalisme sunnite est l’un des événements majeur de la fin du dernier siècle. Il est un élément décisif de la déstabilisation politique au Proche-Orient (Frères musulmans, Hamas palestinien, al-Qaida et son dérivé, l’État islamique), en Afrique (al-Qaida au Maghreb islamique, Boko Haram), en Afghanistan et au Pakistan (talibans)et même sous une forme plus modérée, en Turquie (AKP)

Cet islamisme sunnite est activé, depuis trente ans, par l’interminable conflit israélo-arabe et par d’autres révolutions.....

(Source : Le Monde/ 19.08.2014 /Henri Tincq)
 

[marron]Le djihadisme et ses matrices[/marron]

A chaque flambée des actions djihadistes, depuis l’Egypte des années 1970-80, l’Algérie des années 1990, à celle actuelles de l’Etat islamique, en passant par al-Qaida, l’al-Qaida au Maghreb islamique et bien d’autres, on tente d’expliquer les ressorts et les logiques de ces actions et de leur persistance depuis quarante ans... L’islam contemporain est fortement traversé par un courant de pensée et d’action djihadiste.

Il faut considérer le fait que ce ne sont pas seulement des intérêts matériel ou de pouvoir qui font bouger les gens, mais aussi des idées, des visions du monde. Il faut prendre au sérieux la force des idées et en particulier des idées religieuses

[vert]Les deux matrices de la pensée djihadiste.[/vert]

[bleu marine] La première matrice [/bleu marine] est associé à une [bleu] vision politique [/bleu] de l’islam. Elle est née dans les années 1920 : la fin du Califat ottoman, la colonisation et l’aspiration aux indépendances, les idéologies étatiques (facisme, communisme, démocraties occidentales). C’est la naissance des Frères musulmans égyptiens.

[bleu marine]La deuxième matrice[/bleu marine] est un processus normatif qu’on retrouve dans d’autres courants religieux, et qui consiste à [bleu] revigorer la religion [/bleu] (respect des rites et des normes morales, la lettre des textes fondateurs (le Coran, la Sunna), l’exemple des premiers temps de l’islam. Un exemple : le wahhabisme saoudite qui a évolué vers une forme renouvelée, la voie salafyya : le salafisme.

La version politique aboutit en ligne directe au djihadisme.
Dans le cas de la matrice normative cette filiation est indirecte mais existante.

Les deux ne prêchent pas le djihadisme ; ce sont des fractions minoritaires de ces mouvements qui dérivent vers le djihadisme. Mais ils alimentent le terreau des idées. Ils colorient de leur empreinte l’ islam contemporain.

Les jeunes générations pensent que cet islam est l’islam tout court. On a beau dire que l’islam marocain est un islam modéré, porteur d’un autre islam. Le cas de la Turquie qui évolue par des procédures démocratiques vers un islamisme politique est exemplaire du fait que cet islam-là, issu de la pensée politique islamiste est l’islam tout court.

Alors comment penser le djihadisme par rapport à l’ensemble de l’islam contemporain ?

Les deux matrices sont des “utopies rétrospectives” : elles pensent les sociétés d’aujourd’hui et de l’avenir comme une répétition de ce qu’ils pensent avoir été la société du temps du Prophète. Ces deux visions sont devenues majoritaires dans le monde musulman. Leurs idées ont largement débordé les organisations spécifiques de ces deux mouvements.

(Felice Dassetto – extraits)
 

[bleu marine]TEMOIGNAGE[/bleu marine] – “Je suis meurtrie de voir des frères dans la foi (des musulmans) qui souffrent aussi et qui sont assassinés, décimés en toute impunité par des malades qui sont capables de tout.... je tiens à dire à tous mes amis chrétiens et autres que tout cela me fait mal et me désespère... Il nous reste que la prière. Prier que tout cela cesse un jour." [mauve fonce](Bhiri Khadija)[/mauve fonce]

[marron]L’ AKP en Turquie[/marron]

Le Parti de la justice et du développement (AKP) vient de réaffirmer son pouvoir en Turquie par l’élection à la présidence de la République de son chef, Recep Erdogan.

Ce parti n’a bien sûr rien à voir avec le djihadisme mondial, mais l’islamisme modéré qu’il prône correspond lui aussi à une forme de “réislamisation” de la société turque, qui apparaît comme une menace, à peine voilée, contre la laïcité, principe fondateur de la République moderne fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk.

Le chef de l’AKP répète qu’il veut seulement former une jeunesse religieuse en adéquation avec les valeurs et les principes de la nation turque. Lors de sa dernière campagne électorale, Erdogan interpellait ainsi ses adversaires, en termes populistes : “Attendez-vous du parti conservateur et démocrate AKP qu’il forme une génération d’athées ? C’est peut-être votre affaire, votre mission, pas la nôtre. Vous ne voulez pas d’une jeunesse religieuse. La voulez-vous droguée ? “ Depuis dix ans, l’AKP d’Erdogan tente de croiser la référence individuelle à l’islam et le respect constitutionnel de la laïcité. Tenter de concilier ces deux dimensions soulève toutefois bien des ambiguïtés et des antagonismes en Turquie. Tous les pays musulmans qui rejettent l’islamisme extrémiste ont aujourd’hui les yeux tournés vers l’expérience turque. [mauve fonce](H.Tincq)[/mauve fonce]

[marron]L’absence d’esprit critique dans le monde musulman[/marron]

Le jésuite égyptien Samir Khalil Samir, islamologue à l’université St-Joseph à Beyrouth, regrette le silence des masses musulmanes face aux “violences sanguinaires et spectaculaires de l’État islamique”. Ceci est lié, selon lui, au système éducatif dans le monde musulman qui “exalte la mémorisation, mais paralyse la raison et l’intelligence”. [mauve fonce](La Croix. 30.08.14.)[/mauve fonce]

“ Ne mêlons pas Dieu à nos conflits humains.
Laissons Dieu être Dieu,
et ne nous prenons pas trop vite pour Ses envoyés
ou pour les exécuteurs de Ses jugements.
Le jugement ne nous appartient pas”.
  ( Mgr Clavérie +)
[violet]G.Verbist, mafr.[/violet]
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