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L A V I G E R I E . be
Niger

Hamani DIORI, père du Niger

Traduit de BAND N° 3/4 2015
samedi 10 octobre 2015 par Webmaster

H[marron]amani DIORI[/marron] est né le 6 juin 1916 à Soudouré (un village à 12 km de la capitale Niamey), il est le fils d’un fonctionnaire de santé publique dans l’administration coloniale française.

Après ses études de professeur à l’École normale fédérale de l’AOF, à Dakar (Sénégal), il a travaillé en tant que professeur dans les écoles régionales de son pays de 1936 à 1938, puis fut instructeur de langue Zarma et Haoussa à l’Institut des études d’Outre-mer à Paris.

En 1946, il est l’un des fondateurs du [bleu]Parti progressiste nigérien [/bleu] (PPN). Au cours de cette même année, il sera élu député représentant du Niger à l’Assemblée nationale française. Avec Felix Houphouet-Boigny, Sekou Touré en Modibo Keita il va poser les bases du [bleu]RDA[/bleu] (Rassemblement démocratique africain) à Bamako au Mali. Le PPN devient alors la branche locale de ce mouvement.

Aux élections de 1951, Diori a connu la défaite devant son cousin et rival politique (Djibo Bakary), avant d’être réélu « haut la main » en 1956. En 1958, au moment du référendum qui a accordé aux communautés d’outre-mer le droit de mettre en place un gouvernement responsable du territoire, Diori a fait campagne pour le « oui », et il devint président du gouvernement temporaire, puis Premier ministre en 1959. À cette époque le gouvernement français ayant interdit tous les partis politiques, le PPN-RDA, faisait office de parti unique.

Le 11 novembre 1960, l’Assemblée nationale nigérienne présidée par Boubou Hama et où ne siégeait que le parti unique PPN-RDA, donna la présidence de la République à Hamani Diori, à la suite de l’[bleu] indépendance du pays le 3 août 1960 [/bleu].

Pendant son gouvernement, Diori a favorisé les Samaria (des structures traditionnelles regroupant des jeunes filles et garçons) dans l’intérêt du parti et a conservé des liens économiques étroits avec la France. Sans opposant, il est réélu en 1965 et 1970.

Il a gagné le respect de l’Afrique pour son rôle en tant que porte-parole des affaires africaines et arbitre populaire dans les conflits impliquant d’autres nations africaines. Il a été aussi l’un des [bleu] artisans de la création de la Francophonie. [/bleu] Il s’est lancé aussi dans de grands travaux : création d’un aéroport international qui porte encore son nom ; construction de barrages, d’écoles et de centres de santé qui sont encore aujourd’hui au service de la population. Cependant son administration est entachée d’une forte corruption. Il veut aussi prendre les mines d’uranium qui sont encore entre les mains de français.

Une famine catastrophique répandue dans tout le pays a été causée par la grande sécheresse au Sahel au début des années 1970. Les désordres civils ont suivi des allégations sur le détournements des stocks d’aide alimentaire par quelques ministres. En outre, le gouvernement ne pouvait pas appliquer les réformes nécessaires à l’allégement de la famine. Diori a été - sans doute - victime de la trop grande importance qu’il attachait aux questions internationales qui devaient détourner son attention des questions intérieures immédiates. C’est ce qui a probablement contribué aussi à inciter les militaires à faire chuter son gouvernement.

Le 15 avril 1974, un coup d’État réussit contre le gouvernement de Diori, mené par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, alors chef d’état-major. Tous les responsables du gouvernement ont été maintenus. La première dame Aïchatou Diori fut assassinée, et Diori fut emprisonné 6 ans à Zinder, puis maintenu en résidence surveillée à Niamey jusqu’en 1987. Libéré alors par le successeur de Kountché, Ali Saïbou, peu après son accession au pouvoir, Diori a quitté son pays pour le Maroc, où il est mort le 23 avril 1989 à Rabat.

C’était un chef d’état charismatique, sage et dynamique, qui écoutait son peuple, de sorte qu’il était apprécié dans son pays et dans d’autre. Il avait une vision ; il était patriote et fidèle à ses engagements. Il était au service de son peuple et non de lui-même ou des puissances impérialistes


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