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Feuilles vertes - Décembre 2015

samedi 5 décembre 2015 par G.Verbist, mafr.
« Daesh manipule le texte sacré »

S[vert]hawki Allam[/vert], le Grand Mufti d’Égypte, est une autorité importante de l’islam sunnite. Voici ce qu’il dit concernant les discours et textes de Daesh qui sont emplis de références coraniques correctement citées :

  « En matière d’interprétation coranique, il faut avoir recours aux critères scientifiques et prendre en considération le contexte de chaque texte. Dans ce domaine, il faut se référer aux spécialistes versés en la matière et se méfier des avis irréfléchis des personnes incompétentes…

En étudiant l’interprétation de Daesh de ces versets du Coran et de ces hadiths, on a constaté leur manipulation préméditée consistant à détacher le texte sacré de son contexte historique…

Dans le Coran, la guerre n’est établie que pour repousser une agression, vérité bien indiquée par plusieurs versets portant sur ce sujet…
Il convient de noter que le Musulman qui étudie les textes religieux doit avoir une bonne formation religieuse lui permettant de comprendre le contexte historique des textes et de distinguer entre le jugement général et le jugement traitant d’un cas particulier. Ainsi, le Musulman peut-il juger d’une manière convenable les conditions actuelles où les Musulmans vivent. Tout cela est bien détaillé dans la science des fondements de la jurisprudence islamique (le Fiqh). »

(Le Soir. 20/11/15)
 

« Les discours ne suffisent pas. Il faut travailler ensemble, ici et là-bas »

(Tariq Ramadan)
 
« Les jeunes sont perdus, il faut leur parler »
nous dit Michael Lonsdale.

Ce comédien ne cache pas son attachement aux valeurs religieuses. Il campait le personnage de Frère Luc, médecin, l’un des sept moines de Tibhirine, dans le film Des hommes et des Dieux.

« ...C’est le déroulement du monde. Il y a de la révolte. La catastrophe est là, mais allons ! Courage, il ne faut pas sombrer. Et il ne faut[bleu] pas rompre le dialogue[/bleu]. Certain jeunes ne savent plus, ils sont perdus. [bleu]On va prier et on va faire ce qu’on peut pour les aider[/bleu]. Tous ces gens malades... Ils sont gravement malades...

Le film ’Des hommes et des Dieux’ tient une place centrale. Qui illustre au fond une phrase du Christ, quand il dit qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Et là, dans ce film, c’est pour les êtres humains, Arabes, chrétiens ou autres. Il y a cette fameuse phrase : priez pour vos ennemis ! »

(Le Soir. 19.11.15)
 
La mère de toutes les crises : celle du spirituel

« Nous sommes tous maintenant, musulmans et occidentaux, et la planète entière avec nous, confrontés à une immense question qui fait son grand retour au milieu du monde humain : [bleu]la question du sacré[/bleu]. Voilà le défi du siècle qui s’ouvre. Il nous renvoie à la mère de toutes les crises : celle du spirituel. Quelle vie spirituelle pour l’humanité ? ... André Malraux l’avait dit, « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas ».... L’islamisme radical est l’urgence, oui, mais c’est une goutte d’eau dans l’immense tâche qui nous incombe aujourd’hui : aller ensemble vers un sacré partageable entre toutes les cultures, toutes les civilisations. L’unité spirituelle sans abolir la diversité de nos croyances.... un humanisme complètement réinventé à partir de tous nos héritages d’Orient et d’Occident, critiqués et mis en mutation créatrice...

Quand je parle du sacré et du spirituel, son sens est simple : il surgit de la [bleu]fraternité [/bleu] qui crée du lien et qui fait grandir en humanité. Plus largement, vivre spirituellment, c’est [bleu]vivre relié [/bleu] : à soi, aux autres, à la nature et à l’univers.

Nos individualités étouffent et meurent lorsque ces liens sont rompus ou endommagés – soit par une vie superficielle où l’on n’écoute plus sa voix intérieure, soit par une vie égoïste et indifférente à l’autre, soit encore par une vie loin d’une nature qui nous enseigne la façon sublime dont toujours la vie triomphe de la mort ».

(Abdennour Bidar. Le Soir. 19.11.15)
 
Rencontre inter-religieuse au Kenya avec le Pape

Ce 26 novembre, devant les responsables religieux des différentes communautés religieuses du pays, musulmans, hindous, religions traditionnelles, anglicans et autres Eglises chrétiennes, le Saint-Père a rappellé l’importance du [bleu]dialogue entre les religions[/bleu], qui renforce les liens d’amitié qui existent déjà, et qui se met au service du bien commun.

Il a évoqué les récents massacres qui ont ensanglantés le Kenya (attaques meurtrières revendiquées par les islamistes shebab somaliens depuis deux ans). Un seul message, « le Dieu que nous cherchons à servir est un Dieu de paix », appelant enfin à prier ensemble [bleu]pour la paix[/bleu].

(Radio Vatican.26.11.15)
 
« Je ne suis pas musulman, je suis chrétien ! »

Naher Arslan, est diplômé d’orientalisme de l’UCLouvain, chargé de promouvoir et de susciter une prise de conscience de la population belge quant à la richesse culturelle qu’apporte la diaspora [bleu]assyrienne.[/bleu]

« En tant que belge, d’origine assyrienne, de confession chrétienne, au physique oriental, je suis habitué à prononcer cette phrase « je ne suis pas musulman, je suis chrétien ». Parce que la vérité, n’en déplaise à certains, est qu’il ne fait pas bon être musulman de nos jours. Alors les visages s’adoucissent lorsque je dis être chrétien.

Tout ce qui vient d’Orient n’est pas arabe, ou musulman. [bleu]Les Assyriens[/bleu] constituent un vieux peuple autochtone d’Orient, convertis au christianisme aux premières heures, et victimes du premier génocide du 20ième siècle, en 1915....

Bien que je vienne de « là-bas », je suis né à Bruxelles, j’appartiens au tissu social belge, dans lequel je milite pour faire connaître la culture de mes parents...
Pourquoi ne devrait-on pas m’accepter tel que je suis ?... Je suis belge, je suis bruxellois, je suis assyrien.

Le danger se situe dans le replis religieux. On qualifie aujourd’hui les Assyriens de minorité, terme qui reflète toute l’injustice qu’a connue ce peuple. Il y a cent ans, on nous exterminait parce que nous n’étions pas turcs, parce que nous étions différents... Que retenir de ce triste passé ?...

Je veux et je peux aujourd’hui être ce que je veux, nos démocraties européennes me le permettent. Pour autant, je me méfie du repli religieux et identitaire...

Je suis belge , je suis européen, je suis bruxellois, je suis assyrien. Toutes ces identités ne sont pas en conflit, pourquoi devraient-elles l’être d’ailleurs ? Qui a dit qu’on ne pouvait pas être de plusieurs identités à la fois ? La question n’a même pas de sens, si je suis belge, je n’ai pas besoin de m’intégrer au tissu social existant.

(Le Soir. 3.12.15.)
 
Il y a de grandes communautés assyriennes à Bruxelles, à Anvers, à Malines.
[violet]G.Verbist, mafr.[/violet]
GROUPE RENCONTRE
 

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