La femme se sous-estime

KÀRIBU 169

mercredi 5 septembre 2018 par Webmaster

Je trouve qu’en général il y a encore la pesanteur culturelle dans la mentalité des Congolais. Soit c’est l’homme qui est encore au stade de considérer la femme comme une chose, soit c’est la femme qui dépasse les bornes des droits qui lui sont reconnus par la loi, en voulant même renverser les rôles au foyer.

Dans mon milieu professionnel, les hommes et les femmes sont traités de la même manière. Nous sommes tous régis par la législation sociale qui nous reconnaît des droits et nous impose des obligations. Les femmes assument toutes les fonctions, tout dépend des ambitions de chacune. Il y a des femmes qui descendent dans les mines, il y a des femmes ingénieurs dans divers domaines. La GCM a par ailleurs une politique d’engagement qui privilégie les femmes qui font des travaux qui étaient jadis considérés comme masculins : mécanicien, mineur, maçon, etc. Le contexte est ouvert à la promotion de la femme, mais c’est la femme, elle-même, qui se sous-estime. C’est comme ça qu’on ne trouve pas d’importante représentation féminine à la haute direction de l’entreprise.

Dans mon foyer, je n’ai pas de difficultés avec mon mari. Mais je sais qu’il pourrait y avoir des difficultés si la femme manque de discipline et que le mari manque de compréhension. Quand la femme manque de discipline, elle ne saura pas concilier la gestion du foyer et le travail.

Il y a donc égalité femme/homme. C’est à la femme de connaître ses droits et ses devoirs au travail et au foyer. Là où je travaille, il n’y a pas de privilège lié au sexe ou des sanctions infligées qui tiennent compte du sexe. Tout se passe en fonction du code de travail et des conventions qui ont déjà tout réglé.

Mme Nicole MALANDALA , 47 ans, mère de 8 enfants, agent de la société Générale des carrières et des mines (GCM), au département administratif.