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Dieu "Père-Mère"

AFRICANA Febrero 2019 - N°195
vendredi 8 mars 2019 par Webmaster

Dieu

"Père-Mère"


Ça fait un moment que j’appelle Dieu, ‘’Père-Mère’’ : audacieusement et affectueusement à la fois. Je ne dis pas ’Père et Mère’ comme s’ils étaient deux, mais ’Père-Mère’, les deux mots très unis. Je crois que, animés par l’Esprit, nous pouvons oser le faire. Ne pensez-vous pas que c’est une relation plus proche, une expression plus familiale ? Dans l’expérience chrétienne, il y a déjà bien sûr, que Dieu est famille et communion, mais c’est dur pour nous de le découvrir en tant que ‘Père-Mère’. Par-dessus tout, nous avons du mal à nous comporter comme des fils et filles reconnaissants.

Appeler Dieu ‘Père-Mère’ a un fondement biblique. Evangélique de pure souche, je pense. L’incarnation de Jésus et ses enseignements nous invitent à éliminer les lourds résidus des cultures et pratiques religieuses anciennes. Approchons-nous du Nazareth de Jésus dans son enfance et sa jeunesse, avec simplicité et avec des yeux nouveaux. Entrons comme ça, presque sur la pointe des pieds, dans la maison de Joseph et Marie, en même temps que lui. Seulement quelques instants dans cet environnement prédispose déjà à changer nos idées sur le "Dieu Tout-Puissant et Eternel" qui le maintient super éloigné. Tellement "Dieu" qu’il est isolé et pas intéressant. Aux invocations au ‘’Très Haut’’ des grandes religions monothéistes, nous pourrions bien en ajouter d’autres au ‘’Très Bas’’ C’est le visage de Dieu que nous révèle Jésus. Il est vrai que sa vision de Dieu lui est très personnelle : différente et singulière. Mais il ne veut pas se la réserver pour lui seul ; il veut que ce soit aussi la nôtre, celle de tout le monde.

Il l’a appris là-bas, dans le village de Nazareth. Là-bas jusqu’à ses trente ans bien accomplis, Jésus vit une tendre relation avec ’âbba’- papa et ’inna’- Maman. Est-ce que quelqu’un peut douter que la plus bénie entre toutes les femmes ait été aussi la plus aimée de toutes les mères ? C’est évident qu’il s’est inspiré de l’amour et de la tendresse de ces deux personnes si chères pour s’adresser à Dieu en l’appelant Père, sans pour autant voiler la féminité et l’amour de sa mère. De plus, les cultures charrient avec elles des héritages de traditions et des comportements presque innés.
Il n’est pas surprenant qu’il y ait autant d’enfants, garçons aussi bien que filles, qui aiment leurs mères plus que leurs pères. Dans les régimes de polygamie, c’est fréquent, mais aussi dans d’autres milieux, en raison de facteurs tels que les séparations et les divorces. En outre, dans certaines cultures, la mère est la référence authentique de l’identité ethnique et religieuse.

Est-ce qu’on se comprend ? Je suppose que oui. Il ne s’agit pas de changer les formules du Credo ou la signification de notre foi, mais de changer le type de relation que nous entretenons avec Dieu. Ne pensez-vous pas qu’avec un Dieu ‘’Père-Mère’’, nous marcherions plus équilibrés ? Son visage et son amour serait plus proche de notre sensibilité humaine. Nous apprécierions mieux ses consolations et ses caresses, Les petits, les faibles et marginalisés, trouveraient toujours un accueil privilégié. Les adultes et les plus forts s’affronteraient moins à "la grande barbe’’ du Dieu-Père, et seraient mieux accueillis par la douceur du Dieu-Mère.

  Josep Frigola, M.Afr.

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