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L A V I G E R I E . be

Lignes de fracture N°9 Breuklijnen

mercredi 23 janvier 2008 par J.V.

KENYA ET LES TROUBLES POST-ELECTORAUX

Essai d’analyse. Le cas du Kenya pourrait éclairer la situation dans d’autres pays d’Afrique.

Bref aperçu de la situation au 17 janvier (permettant à plusieurs d’entre nous d’imaginer ce qui se passe). Source : MISNA (extraits)

Depuis l’annonce des résultats des élections du 27 décembre dernier, les désordres et les affrontements entre policiers et manifestants se poursuivent encore dans plusieurs zones circonscrites de Nairobi, mais aussi à Kisumu et à Eldoret. D’après les informations recueillies à partir de sources sur place de notre agence MISNA, la situation à Nairobi est particulièrement tendue dans les deux plus grands bidonvilles de la capitale : à Mathare, où deux personnes auraient perdu la vie, et à Kibera, où la police a dû intervenir en force ce matin.

Les désordres et les violences sont limités à certaines zones bien précises. "Moi, par exemple, je vis à un kilomètre, à vol d’oiseau, de Kibera, et ici, tout est tranquille. Si je n’avais pas la télévision et la radio allumées, je dirais qu’aujourd’hui, Nairobi est sereine", dit à la MISNA Père Renato Kizito Sesana, missionnaire combonien.

On enregistre des tensions et des heurts entre la police et les manifestants dans l’Ouest du pays aussi : à Kisumu, le fief de l’opposition situé sur les rives du Lac Victoria, et à Eldoret, dans la Vallée du Rift. "Depuis une heure à peu près, le centre-ville est le cadre d’affrontements de rues entre les manifestants et les policiers", dit à la MISNA Nixon Oira, coordinateur de la Commission Justice et Paix du diocèse d’Eldoret, contacté dans la cathédrale. "Hier, la manifestation s’est déroulée dans le calme et 20.000 personnes y ont participé ; aujourd’hui néanmoins, la police a dû intervenir, tirant en l’air, afin de d’intercepter un cortège qui était en train de se former, ce qui a provoqué la réaction des jeunes. Actuellement, les manifestants sont beaucoup moins nombreux qu’hier, il y a 4000 ou 5000 personnes dans les rues de la ville, mais la rumeur court que des groupes de partisans de l’Odm arriveront de l’extérieur", ajoute Nixon Oira. Kisumu est elle aussi une ville fantôme aujourd’hui, après avoir été le théâtre dès hier des désordres les plus graves entre manifestants et policiers dans lesquels, selon des sources de l’hôpital Nyanza contactées hier soir par la MISNA, trois personnes ont perdu la vie et une vingtaine d’autres ont été blessées.

Rappel : depuis les élections il y a eu plus de 600 morts et le nombre des Kényans déplacés dépasse le demi-million.

Et si on parlait des causes ?

NAIROBI, 11 janvier (IRIN - extraits) - La vague de violence qui s’est abattue sur le Kenya à la suite des élections présidentielles a été qualifiée, par bon nombre, de nature tribale ou ethnique. Toutefois, pour les analystes de ce pays d’Afrique de l’Est, c’est l’économie de base qui est véritablement à l’origine des troubles.

« Dans les zones urbaines, il y a eu beaucoup d’incendies et de pillages inutiles ; pour les populations, c’était une façon de se défouler pour exprimer leurs griefs économiques pendant le vide politique. Ils se sont lâchés et s’en sont pris à tout ce qu’ils pouvaient trouver, incendiant les maisons de leurs voisins, sans se préoccuper de savoir si ceux-ci soutenaient le PNU [Parti de l’unité nationale, le parti de M. Kibaki] ou l’ODM [Mouvement démocratique orange, l’opposition] », a expliqué à IRIN Macharia Gaitho, éditorialiste politique.

S’il est vrai que certains groupes ethniques - il y en a plus de 40 au Kenya - ont été pris pour cible au cours des violences, les tensions qui ont donné lieu à ces affrontements ne relèvent pas à proprement parler de l’ethnicité, mais sont la conséquence quasi inéluctable, selon un éditorial paru dans le journal Sunday Nation, du système économique kényan : « Le Kenya pratique un capitalisme sauvage, inhumain, qui encourage une concurrence féroce pour la survie, les richesses et le pouvoir. Quant à ceux qui ne sont pas compétitifs, on les laisse vivre comme des animaux dans des bidonvilles ». A Nairobi, plus de 60 pour cent de la population vit dans des bidonvilles, dont certains se trouvent à deux pas des résidences les plus luxueuses de la ville

Le Kenya serait dixième sur la liste mondiale des pays qui présentent les écarts les plus importants en termes de richesses. Des 54 pays d’Afrique, il est le cinquième. Au Kenya, selon un rapport, paru en 2004, les classes les plus riches gagnent 56 fois plus que les populations les plus pauvres : les 10 pour cent les mieux nantis de la population contrôlent 42 pour cent des richesses du pays, tandis que les 10 pour cent les plus mal lotis en possèdent 0,76 pour cent.

Les détracteurs de M. Kibaki, arrivé au pouvoir en 2002, accusent son gouvernement de ne pas avoir traité ces inégalités et de s’être au contraire concentré sur la croissance économique observée au cours des cinq dernières années. Avant la prise de pouvoir du président Kibaki, porté par une vague d’euphorie et d’espoir après les 24 années d’autocratie de Daniel Arap Moi, la croissance kényane était de moins 1,6 pour cent. En 2007, elle atteignait 5,5 pour cent et, avant les élections, il était prévu qu’elle atteigne sept pour cent en 2008.

Cette croissance, concentrée dans le secteur des services, a largement profité aux banques, aux entreprises de tourisme et aux agences de communication. Le prix des actions et de l’immobilier s’est envolé, lui aussi. Mais plutôt que de se diffuser, pour profiter aux plus pauvres, cet essor semble avoir été très sélectif, bénéficiant uniquement à une partie de la population, tandis que les classes pauvres voyaient diminuer le pouvoir d’achat de leur shilling.

L’ethnicité est entrée en jeu dans les violences électorales parce qu’une bonne partie de la population avait en effet l’impression que les mieux lotis, sous le régime de M. Kibaki, avaient été les Kikuyu, ethnie du président et groupe ethnique le plus important du pays.

Les jeunes kényans, qui représentent la majorité de la population - et des émeutiers - se sentent tout particulièrement laissés pour compte. L’amélioration de l’éducation leur avait donné l’espoir d’avoir une vie meilleure que celle de leurs parents, un espoir brisé…

« Si cette impasse électorale et la destruction criminelle à laquelle elle a donné lieu doivent aboutir à quelque chose de positif, on espère qu’elles serviront de piqûre de rappel à tous les Kényans, désormais conscients que le fossé béant entre la classe moyenne et les populations pauvres est une poudrière prête à exploser, et dont l’explosion a les conséquences les plus graves », a prévenu l’éditorialiste Washington Akumu, dans le Nation.

Solution proposée par l’Union Européenne : le Parlement européen a voté jeudi 17 janvier une résolution demandant au Conseil et à la Commission européenne de geler l’aide budgétaire à Nairobi "jusqu’à ce qu’une solution politique à la crise actuelle ait été trouvée". Les députés, continue La Libre Belgique du vendredi 18 janvier, sont favorables à un recomptage "crédible et équitable" des votes par un organisme indépendant ou, à défaut, à l’organisation d’une nouvelle élection. Louis Michel, commissaire européen au développement, opte, lui, résolument pour un gouvernement d’unité nationale.

Mais cette solution changera-t-elle la cause principale des affrontements, l’économie capitaliste que nous imposons aux pays pauvres ?

Action !!!

Sur le website de AEFJN www.aefjn.org/) vous pouvez signer une pétition, en anglais, adressée aux leaders politiques du Kenya : "Call for Urgent Resolution of Kenya Electoral Crisis. Petition to Leaders of PNU and ODM". Très facile à faire.

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BELGIË GEEN VOORTREKKER IN EEN GLOBAAL VERBOD VAN URANIUMWAPENS ?

Op 5 december stemden 136 landen – waaronder Duitsland, Italië en Ierland – voor een VN-Resolutie die vraagt dat de VN-Secretaris-Generaal bij de lidstaten en bij internationale instellingen de visies opvraagt over de gezondheidseffecten van het gebruik van wapens die verarmd uranium bevatten. Een aantal NAVO-lidstaten stemden tegen. De Belgische VN-delegatie toonde zich niet van zijn sterkste kant door zich te onthouden tijdens de stemming in de VN. België laat hiermee zien op dit moment geen voorstander te zijn van besprekingen en internationaal onderzoek in de VN van de problematiek van wapensystemen met uranium. De gezondheidsrisico’s van deze wapens zijn drieledig : ontwikkeling van fijn stof, radioactieve straling van een nucleair afvalproduct en de chemische giftigheid van uranium, een zwaar metaal.

Wij, als wetenschappers, maken ons zorgen over deze houding van de Belgische overheid. België heeft immers op 20 juni 2007 – als eerste land in de wereld – een wet gepubliceerd tegen het gebruik van elk industrieel uranium in munitie en bepantsering, een wet die jammer genoeg pas in juni 2009 in werking zal treden. Deze wet kwam tot stand doordat het federaal Parlement vaststelde dat een toenemend aantal wetenschappelijke studies aantoonde dat de inslag van uraniumkogels op tanks de leefomgeving vervuilt en dat de stofdeeltjes – eens opgenomen in het lichaam – aanleiding geven tot verschillende kwaadaardige aandoeningen : long- en botkankers, leukemie, reproductieve problemen en geboorteafwijkingen.

Terwijl de mens geen schade ondervindt van de minimale hoeveelheden mineraal uranium die hij dagelijks opneemt via lucht, water en voeding, en weer uitscheidt via de ontlasting, is het verhaal van verarmd uranium heel anders. De onoplosbare uraniumdeeltjes die ontstaan wanneer uraniumkogels inslaan op een metalen doel, of opbranden, stapelen zich bij interne besmetting op in het menselijk lichaam. De zo ontstane chronische besmetting leidt tot de genoemde ziektebeelden. De vele uraniumkogels die hun doel misten en in de bodem wegteren zullen na twintig jaar volledig in deeltjes uiteengevallen zijn en het milieu en de voedselketen verder besmetten. Medici hebben verarmd uranium aangetroffen in zieke of overleden Amerikaanse, Britse en Irakese oorlogsveteranen. In Italië krijgen door verarmd uranium ziek geworden veteranen - en hun nabestaanden - een schadevergoeding toegekend van de overheid. Nieuwe peer-reviewed wetenschappelijke onderzoeken met knaagdieren en in cultuur gebrachte weefselcellen, bevestigen steeds opnieuw het ontstaan van kwaadaardige aandoeningen als gevolg van chronische blootstelling aan verarmd uranium. De mechanismen erachter zijn nog niet volledig ontrafeld.

Omdat ondertussen de militaire propagandisten en de industriële belanghebbenden de link tussen uraniumwapens en schade aan de gezondheid blijven ontkennen, zag het Belgisch Parlement het belang van het voorzorgsprincipe in. Met de stemonthouding in de VN geeft de Belgische overheid evenwel te kennen liever de kop in het zand te steken en de ernst van de gezondheidssituatie van mens en milieu in deze kwestie te willen negeren. Dit betreuren wij ten zeerste.

De e-week van Pax Christi Vlaanderen n° 2 (kan men ontvangen langs e-mail)
Zie ook : www.paxchristi.be/website/wordpress
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De Democratische Republiek Congo telt op dit ogenblik meer dan 6 miljoen ’displaced persons’, waarvan 1.3 miljoen uit hun huizen verjaagd burgers in Noord- en Zuid-Kivu. Vijf miljoen Congolezen zijn ongekomen, geood door de oorlog of door de gevolgen ervan. 500.000 vrouwen werden verkracht, waarvan slechts 5.000 een medische en/of psychologische behandeling hebben gekregen.

Bron : Mafr Bukavu" mafrbkv1@oceanpost.net

Invasie Irak kostte 120 levens per dag.
Tussen de Amerikaanse invasie in maart 2005 en juni 2006 stierven in Irak dagelijks gemiddeld 120 Irakezen een gewelddadige dood. Dat blijkt uit een studie van de Wereldgezondheidsorganisatie. Het eerste jaar na de inval waren er gemiddeld 128 gewelddadige sterfgevallen, tegenover 115 in het tweede jaar en 126 in het derde jaar. Meer dan de helft viel in Bagdad.

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LES BANQUES SOUS LA LOUPE

Fin 2007, Bank Track publiait le rapport Mind the gap (expression typique du métro londonien : "Attention au fossé"). C’est le résultat d’une recherche de 10 mois sur les engagements formels pris par 45 banques d’une part, et leurs actes d’autre part. Conclusion : entre les paroles et les actes, le fossé est énorme !

Bank Track (littéralement "pisteur des banques") est un réseau international d’ONG et d’observateurs du secteur financier privé (banques commerciales, investisseurs, compagnies d’assurances, fonds de pension). Ce réseau évalue l’impact des opérations de ces acteurs, sur l’homme et la planète. Basé à Utrecht, il permet la mise en commun des informations sur base de principes réunis dans la Déclaration de Collevecchio.

Endossée par plus de 200 ONG depuis 2004, cette déclaration appelle les établissements financiers à davantage vérifier ce qu’ils financent, afin de supprimer les effets négatifs des investissements sur l’humain et l’environnement.

Les paroles

Bank Track a analysé les codes de conduite de 45 banques et a vérifié ce qu’on y trouve sur l’agriculture, les barrages, la pêche, la gestion des forêts, l’industrie militaire et le commerce des armes, l’extraction minière, le pétrole et le gaz, la biodiversité, les changements climatiques, les droits humains, les droits des peuples indigènes, les droits du travail, la fiscalité et les produits toxiques. Ces codes sont en progrès, mais ne sont pas assez mis en pratique.

Les actes

Sur la mise en oeuvre, par contre, le rapport est sévère et pointe 30 cas controversés, les Dodgy deals ("opérations douteuses") : pollutions effarantes générées par l’extraction minière aux quatre coins de la planète, financement du pipeline Baku-Tbilisi-Ceyhan (entre la mer Caspienne et la Méditerranée) qui a coûté la bagatelle de 4 milliards de dollars, production des armes à sous-munitions, non-respect des droits du travail par le géant de la grande distribution Wal-mart, etc.
La marge de progression des banques sur ces questions reste importante !

Présentation web du rapport. Voir :www.financite.be/static/newsletters/42.html

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SOUDAN : Darfour, dans l’attente des Casques bleus

SOUDAN, 11 janvier (IRIN - extraits) - La transformation, au début de l’année 2008, de la force de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) au Darfour en une force sous le commandement conjoint des Nations Unies et de l’UA ne permettra pas d’augmenter de manière significative le nombre de soldats sur le terrain et, selon les travailleurs humanitaires, n’améliorera guère la prestation de l’aide humanitaire, dans l’immédiat.

Bien que la MINUAD (Opération hybride Union africaine/Nations Unies au Darfour) ait vu le jour le 1er janvier, dans les premiers temps, elle sera presque entièrement composée du personnel de l’UA déjà sur place, et l’on ne doit pas s’attendre à de nouveaux déploiements importants avant plusieurs mois.

Le général Martin Luther Agwai, commandant de la MINUAD, a dénoncé cette lacune au début du mois de décembre : « Comment peut-on s’attendre à ce que cette force fasse le travail de 20 000 personnes juste parce qu’on change de casques le 31 décembre ? », avait-il déclaré à Khartoum.

Le travail en question est présenté dans le mandat de la MINUAD, dont les fonctions principales sont : « contribuer au rétablissement des conditions de sécurité nécessaires à la prestation sans risque de l’aide humanitaire et faciliter le plein accès humanitaire dans l’ensemble du Darfour » et « contribuer à protéger les populations civiles sous la menace de violences imminentes et prévenir les attaques à l’encontre des civils, dans la mesure de ses capacités et dans les limites des zones de déploiement, sans préjudice de la responsabilité du gouvernement soudanais ».

Depuis le début du conflit au Darfour, en 2003, plus de 200 000 personnes ont été tuées et quelque 2,2 millions ont été contraintes de fuir. Environ 4,2 millions de Darfouris sont aujourd’hui dépendants de l’aide humanitaire.

« Douze travailleurs humanitaires ont été tués en 2007. Dans les mois qui ont suivi l’adoption de la résolution 1769, au moins cinq travailleurs humanitaires ont essuyé des tirs et ont été blessés, et 34 autres ont été temporairement enlevés ou victimes d’agressions physiques ou sexuelles. Plus de 60 véhicules appartenant aux Nations Unies ou à d’autres ONG, ainsi que 18 camions acheminant du matériel humanitaire, ont été braqués ou arrêtés et pillés ».

La mission est également confrontée à un autre problème : le manque d’équipements essentiels, notamment 24 hélicoptères, qui n’ont pas encore été fournis par les Etats membres.
« Au cours des dernières semaines et des derniers mois, j’ai contacté, personnellement, tous les pays contributeurs susceptibles de fournir des hélicoptères- dans les Amériques, en Europe, en Asie. Pourtant, pas un seul hélicoptère n’a encore été mis à disposition », a récemment déploré Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.

En plus de ces revers, la mission a également pâti d’autres retards. Notamment, 140 ingénieurs chinois sont arrivés au Darfour, mais leur équipement, acheminé par voie maritime, pourrait mettre plus d’un mois à leur parvenir. Selon les responsables des Nations Unies, les temps de transport à l’intérieur du Soudan s’avèrent plus longs que prévu.

Et entre-temps les Darfouris continuent à souffrir, pendant que nous tournons la page des nouvelles leur concernant…


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