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missionnaires d’afrique

L A V I G E R I E . be
Témoignage

De Madagascar à la Tunisie

Relais PB Maghreb Oct. 2012
dimanche 28 octobre 2012 par Webmaster

[marron]L’Exhortation Africae munus a fait sienne « l’idée-force de l’Église-Famille de Dieu ». L’image, en effet, met l’accent sur l’attention à l’autre, la solidarité, la chaleur des relations, l’accueil, le dialogue et la confiance. Cette image est importante non seulement pour l’Église en Afrique, mais aussi pour l’Église universelle[/marron]

(Benoît XVI, Africae munus N° 7).
 

[marron]Gloire à Dieu pour chaque Père Blanc,
pour leur vie offerte pour notre terre d’Afrique.
[/marron]

Je m’appelle [bleu marine]Rokotondravony Noëlle[/bleu marine], j’ai 19 ans et viens de Madagascar. En Tunisie depuis septembre 2010, j’étudie à l’Institut Préparatoire aux Etudes d’Ingénieur de Sfax.

Je dirais d’abord qu’il n’est pas sans difficulté d’être dans un pays très religieux. Etant par exemple, la seule chrétienne de ma classe, je dirais juste que « cela ne passe pas inaperçu », car beaucoup des gens que je rencontre chaque jour à l’école me questionnent sur ma foi et ma religion : pourquoi, comment… et d’autres questions encore qui ne sont pas toujours posées de manière innocente et inoffensive. Cela étant, j’ai beaucoup d’ami(e)s tunisien(ne)s et quelques familles qui m’ont, je dirais, « adoptée », et je rends grâce à Dieu pour cela car, le fait que ma différence religieuse ait compliqué certaines de mes relations amicales, cela a rendu plus merveilleuse le fait que d’autres ont eu sur moi des regards qui ont pu aller au delà de cette « petite différence » entre nous et m’ont bien reçue pour mon cursus universitaire prévu pour 5 ans.

A côté de cette vie d’étudiante déjà programmée dès le départ, ma vie de paroissienne de Sfax, elle, a commencé par une surprise. Car en quittant chez moi, je m’étais déjà toute faite à l’idée de ne plus assister à aucune messe ni autres activités catholiques pour les 5 prochaines années, puisque même sur Internet, je n’ai pas pu trouver la présence d’une Eglise à Sfax. Quelle surprise ce fut pour moi, lorsqu’un samedi soir, une amie camerounaise, vient me demander si je n’irais pas à l’Eglise avec elle ! Et c’est comme cela que j’ai connu la paroisse de Sfax. Entre autre, je ne pourrais comparer ma vie de paroissienne ici avec celle de Madagascar car, si là-bas j’avais la grâce de fréquenter la plus grande Eglise Catholique de l’Ile, en Tunisie, même si la paroisse est de plus petite dimension, j’ai la grâce de ressentir que je suis au sein d’une très grande famille. « Grande » car parmi nous, il y a des étudiants africains de différentes nationalités, les autres paroissiens, les religieuses et les prêtres Missionnaires d’Afrique, les Pères Blancs.

Ce qui m’a marqué au tout début chez les Pères Blancs c’est leur simplicité pour accueillir les gens. Cela m’a beaucoup aidé pour m’intégrer dans la communauté chrétienne. Et mon amitié pour les Pères m’a permis de voir en chacun d’eux une personne simple et facile à aimer. Alors, pour mener à bien mon témoignage, je parlerai simplement de ce que ce lien d’amitié grandissant m’a permis de traverser depuis ma présence en Tunisie, et de ce que Dieu a fait pour moi à travers eux.

Peu de temps après mon arrivée, je passais par une épreuve douloureuse mais que la présence des Pères Blancs m’a beaucoup aidé a surmonter. Comme si Dieu attendait que je sois au milieu d’eux afin que je comprenne que je ne serais pas seule ; de plus le presbytère (ici nommé « le 52 ») m’a toujours été ouvert, je m’y sens comme chez moi et j’y ai trouvé en quelque sorte un « refuge », et même mieux, une famille. Une famille avec laquelle aussi, chaque mardi, on se réunit pour le fameux « repas du mardi au 52 ». Quelle joie pour moi de me retrouver avec les amis, les paroissiens, les tunisiens, réunis autour d’une table pour partager le même repas et échanger nos nouvelles, parler sur un peu tout…

Encore mieux, avec les prêtres « du 52 », par la spiritualité qu’ils m’enseignent, les accompagnements, les partages bibliques, les fêtes chrétiennes ont pris des sens profonds qui me permettent à chaque fois de mieux vivre le mystère de l’Amour de Dieu pour moi. Enfin, les célébrations, les moments de joie et tristesse partagés ensemble avec la communauté des Pères Blancs sont pour moi de superbes aventures inoubliables et surtout une grâce que Dieu m’accorde tout au long de mon séjour en Tunisie.

Et même si d’autres visages sont déjà partis vers d’autres missions, que d’autres étaient juste de passage et que d’autres sont venus, je rends gloire à Dieu pour ce même sourire contagieux présent sur le visage de chaque Père Blanc ainsi que pour leur vie offerte pour nous les jeunes et notre terre d’Afrique.

Noëlle.
 
Les missionnaires non africains sont venus partager le bonheur de la Révélation. À leur suite, des Africains sont aujourd’hui missionnaires. Par-dessus tout, ils ont donné à l’Afrique ce qu’ils possédaient de plus précieux : le Christ
(Benoît XVI, Africae munus N° 113).
 

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