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L A V I G E R I E . be
Un père de l’Afrique moins connu

AMILCAR CABRAL de GUINEE-BISSAU

Band Nr 1/4 - 2014
mercredi 9 avril 2014 par D.F. (Vertaling), Manu Quertemont, Webmaster

Amilcar Cabral est né le 12 septembre 1924 à Batafà de parents originaires des Iles du Cap-Vert, à l’Est de la Guinée-Bissau. A cette époque les Iles du Cap-Vert étaient une colonie portugaise de même que la Guinée Bissau.

Alors qu’il suivait des études d’ingénieur agronome à l’université de Lisbonne, il fit la connaissance de militants, qui voulaient libérer les colonies portugaises de l’emprise du Portugal. Quelques uns de ces activistes devinrent des leaders dans les mouvements de lutte pour l’indépendance de l’Afrique portugaise, mais aussi de celle de l’Afrique de l’Ouest et du Sud. Parmi eux on retrouve Mario de Andrade, Agostinho Neto et Viriato da Cruz qui deviendra le premier secrétaire de l’IMPLA ; ces trois hommes militaient en Angola. A l’université, il rencontra aussi des partisans de la libération du Mozambique tel qu’Eduardo Mondlane qui devint le fondateur du FRELIMO et puis aussi Marcelino dos Santos et Vasco Cabral.

Par la suite, Amilcar Cabral devint directeur du centre agricole expérimental de Bissau, où il acquit une connaissance précieuse du pays et de sa structure socio-économique. Sur les traces de N’Krumah, il s’intéressa au panafricanisme ; il était un admirateur de la poésie de Senghor et de sa conception de la « négritude ».
Comme les autorités coloniales le considéraient comme un danger potentiel, Cabral se senti alors obligé de s’exiler en Angola, où il prit contact avec le Mouvement National Angolais.

En 1956 Cabral fonde à Bissau le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et des Iles du Cap-Vert : le PAIGC, d’idéologie marxiste. C’est à ce moment qu’il entreprend des négociations avec les autorités métropolitaines de plus en plus isolées suite à l’écroulement des colonies françaises et britanniques. Dans cette démarche, il se sent aussi encouragé par l’ONU qui devient progressivement un forum puissant pour les mouvements qui veulent libérer les dernières colonies de la planète.

Mais ces pourparlers échouent et le PAIGC décide de prendre les armes contre la puissance occupante. Cabral est l’animateur stoïque de cette guérilla, qui commence dans le sud du pays et a une base arrière en Guinée-Conakry : les Soviets les aident militairement ! L’armée coloniale (près de 20.000 soldats) sent rapidement qui a la supériorité. Sous l’impulsion de Cabral la guérilla prend une extension rapide et en 1973 le PAIGC contrôle la plus grande partie du pays. L’année précédente son parti connu un grand succès en parvenant à organiser l’élection d’une Assemblée Nationale. Lors de cette même année, le Conseil de Sécurité de l’ONU sommait le Portugal de terminer cette guerre coloniale qui n’en finissait pas. Mais les évènements se succédèrent de plus en plus vite. Lors d’un séjour à Conakry, le 20 janvier 1973, Cabral fut assassiné par des gens de sa propre organisation aidés par les services secrets portugais.

Malgré la disparition de son meneur charismatique, le PAGC maintint son unité et réalisa son objectif : le 24 septembre 1973, l’Assemblée Nationale proclama l’indépendance du pays. Suite à ce coup d’état, le Portugal reconnu l’indépendance de la Guinée-Bissau et des Iles du Cap-Vert. L’ONU ratifia cette indépendance 14 jours plus tard. C’est par les accords d’Alger, que la Guinée-Bissau atteint dans les faits et sans grand drame, son indépendance tant attendue. Sans surprise, le président de ce tout jeune état fut le frère d’Amilcar : Luis Cabral. Suivirent quelques années de stabilité. Au cours de cette lutte d’indépendance, Amilcar essaya de garder son organisation bien unie, s’appuyant sur les milieux populaires. C’était un meneur de foules, souple face aux diverses situations, il préférait convaincre plutôt qu’endoctriner. Malgré tous ses efforts, il ne parvint pas à neutraliser complètement les tensions entre les combattants guinéens et les cadres des îles du Cap-Vert. Son œuvre, cependant, ne fut pas vaine : ses idées au sujet des relations entre la libération nationale et la culture sont toujours d’actualité. De son temps, la tendance générale était d’accepter sans discussion les théories marxistes, Cabral, lui, a retraduit les catégories sociopolitiques du marxisme à la lumière de la réalité africaine.

P[marron] our de nombreux citoyens de Guinée Bissau, Cabral restera, éternellement, un héros national. [/marron]

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