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Cinquante ans de prêtrise et de mission

Lettre d’un missionnaire à ses confrères pour leurs 50 ans de prêtrise
jeudi 11 septembre 2008 par Webmaster
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1958 - 6 avril - 2008



Cinquante ans de prêtrise et de mission



Cinquante ans proche de Dieu et proche des hommes

Chers Confrères jubilaires,

A peine sortis du berceau de la prime enfance, nous commencions à balbutier les premiers mots de la vie : papa, maman. Aussitôt nous avons appris de nos parents à dire merci : « Dis bien merci. »

Depuis.... les parents sont partis, beaucoup de nos confrères, de nos proches nous ont quittés.

Depuis..., le temps ne nous pas épargnés. Loin de s’arrêter, ne fusse qu’un jour, il s’est pressé d’accélérer le défilé de précieuses années emportées dans les moments des bonheurs et des soucis. Arrivés à l’automne de la vie, nous sommes tentés de tourner la tête vers ce passé irrécupérable, à longueur de journées. Adieu santé et rêves, adieu projets et ambitions, adieu Afrique. Ainsi va la vie.

Adieu aussi aux mercis ? Serait ce là une question qui nous poursuit ? Je ne le sais. Oui, qu’en est il des mercis que nous avons semés tout au long de notre parcours ? Merci à Dieu, merci à notre Société, merci aux proches, merci à ces innombrables visages africains, tantôt si tristes, tantôt si exubérants.

Sans pouvoir lire dans l’intimité d’une conscience, nos pouvons deviner les uns des autres un espace de chagrin dans un recoin du cœur. « Si je pouvais recommencer... » C’est vrai, notre conscience est trop sensible à la lumière du Christ pour ne pas souffrir de quelques ombres du passé. Mais à force de projeter le film des lacunes d’une vie, d’ailleurs toute humaine, que nous aurions voulue toute donnée à Dieu et aux hommes, nous nous exposons à gâcher une arrière saison trop loin de Dieu, trop loin des hommes, parce que trop pauvre en mercis.

Aujourd’hui, le Christ nous rejoint sur un chemin d’Emmaüs ; il nous invite à la fête, celle qui réjouit le cœur de l’homme.

  « Au nom de notre amitié, nous dit le Christ, tourne certaines pages du passé mal écrites ; tu as toujours eu ma confiance ; fais moi aussi confiance. Puis je te demander un cadeau de fête, te mendier un sourire ? Ton corps, fût il humilié et brisé par le poids du labeur et des années, laisser tomber un sourire de tes lèvres, un sourire pour moi, je n’en demande pas plus, un sourire pour tes confrères, pour tes proches, un sourire pour toi même.

A l’arrière des rides d’un visage fané, regarde la fraîcheur d’une immortelle jeunesse, celle de ta fidélité à toute épreuve, visage que nulle égratignure, nulle faute n’ont pu marquer des rides de la tristesse. Rappelle toi les premiers jours de notre rencontre ; depuis lors, on ne s’est jamais quitté. Ta jeunesse, tes ambitions, la fraîcheur de ton cœur, ta prière, ton acharnement au travail, cette Afrique qui t’a passionné, rien de ton vécu n’a échappé à mon eucharistie.

Lorsque, de matin en matin, avec un corps plus fourbu que reposé, tu présentais ton offrande à mon autel, je l’ai immortalisée dans mon corps mort et ressuscité pour tous ceux qui tu croisais en chemin.

Réjouis toi, comblé de grâce ; tu as toujours été le missionnaire bien aimé en qui j’ai mis toute ma confiance. »

Alex Goffinet mis. Afr.
Lubumbashi, R.D.Congo

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