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L A V I G E R I E . be
Côte d’Ivoire

Un bébé sur le dos,
le geste révolutionnaire du professeur Kahi

Africa Rivista : Africa in movimento 24 Giugno - 6 Luglio 2016
mercredi 13 juillet 2016 par Webmaster

Un petit geste, mais révolutionnaire. Un petit geste mais qui a asséné un grand coup aux préjugés. Un petit geste mais de grand amour. C’est celui qu’a posé Honoré Kahi, un professeur qui enseigne à l’Université de Bouaké, en Côte d’Ivoire.

Il donnait son cours quand, parmi ses étudiants il a remarqué une jeune fille visiblement embarrassée. Attaché dans son dos, l’étudiante portait son bébé. Celui-ci était agité et pleurait. Elle, pour ne pas troubler les explications du professeur, s’est mise à sortir puis à revenir dans l’auditoire. Après quelques allers-retours le professeur Kahi a gentiment demandé à la jeune fille : « Puis-je vous aider ? ». Et elle : « Comment pourriez-vous ? ». Le professeur : « Je prends, moi, le bébé, de sorte que vous puissiez suivre correctement l’exposé ». Sitôt dit, sitôt fait. Le professeur a pris le petit, se l’est mis sur le dos et l’a attaché avec le voile traditionnel. Le bambin s’est trouvé à l’aise et s’est endormi. Le cours a ainsi pu continuer dans le calme.

Les autres étudiants se sont mis à rire et ont commencé à photographier le professeur avec le bébé sur le dos et à envoyer les photos sur les réseaux sociaux. En peu de temps l’instantané a fait un buzz. Les commentaires étaient tous positifs : « Voilà un bon père, voilà un vrai homme, un modèle pour tous. »

Interviewé par les grands média internationaux, le professeur Kahi a dit que son geste a été un geste de rupture contre un certain machisme très répandu en Côte d’Ivoire. Et puis, citant un ami philosophe il a ajouté : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire mais c’est parce que nous n’osons pas les faire qu’elles sont difficiles. Dans notre milieu nous nous laissons trop rebuter par ce que pensent les autres. Les hommes sont capables de faire certaines choses mais l’image de l’homme, imposée par la société, les empêche de les faire. »
En outre, cela conduit à la marginalisation des femmes, en particulier dans le domaine de l’éducation. Beaucoup de petites filles ne réussissent pas à accéder à la formation primaire. Le pourcentage d’abandon scolaire parmi les fillettes est supérieur à celui des garçons. « Les filles, a conclu le professeur, ne devraient pas se laisser décourager par ce que la société veut pour elles, mais elles devraient prendre leur vie en main et oser ».

Un exemple, celui du professeur Kahi, qui devrait aussi être suivi par beaucoup d’hommes en Europe !


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