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L A V I G E R I E . be

Le Père Alphonse Calozet

mercredi 15 octobre 2008 par J.V.
Cette nuit du 14 octobre 2008, à 2 h 45, notre confrère
 

Alphonse CALOZET



est décédé à Evere, veillé par ses confrères.

Alphonse est né le 13 février 1917, à Franière, dans le diocèse de Namur, où son père était médecin de campagne (à sa mort, un journal local titrait "Le médecin des pauvres" !). Quand Alphonse avait 6 ans, sa maman lui lisait des écrits de Thérèse de Lisieux. Elle n’était pas encore sainte ni bienheureuse à cette époque, mais sa spiritualité a marqué toute la vie d’Alphonse. Il fit ses études secondaires au petit séminaire de Floreffe, suivies de deux années de philosophie au même endroit. En septembre 1936 il peut donc directement entrer au noviciat, à Maison Carrée. Une année plus tard il entame les études de théologie à Heverlee. En 1940 c’est l’exode vers Carthage, où Alphonse sera ordonné prêtre le 30 septembre 1941. Après son ordination, il sera vicaire à Kairouan, en Tunisie.

Le 18 novembre 1943 vient enfin de départ de Lisbonne pour le Rwanda. Comme tant d’autres il commence comme vicaire et directeur des écoles dans le Kinyaga : les paroisses de Nyamasheke, Mibirizi, Mwezi et Shangi, toutes situées dans ce qui s’appelait encore le Vicariat apostolique du Rwanda. Après son congé en 1952, Alphonse est nommé au petit séminaire de Kabgayi, professeur de math-sciences et économe. Il y restera 12 ans. Suivirent 12 autres années à Rulindo (avec un petit détour par Rwamagana).

Son dernier poste au Rwanda fut Nyagahanga, dans le diocèse de Byumba. Il y arriva le 30 juin 1981, pour ne quitter qu’en février 2004, malade. C’est là qu’il vécut l’automne de sa vie missionnaire, accueillant les grands comme les petits, rendant service sans se faire remarquer, réparateur de montres connu partout, toujours de bonne humeur, troisième ou quatrième du poste, hautement apprécié par ses confrères auxquels il savait rendre service sans qu’on le lui demande.

C’est à Nyagahanga qu’Alphonse a connu la guerre de 1990 à 1994. Les dernières années le FPR se trouvait à quelque 3 kilomètres de la paroisse. Pour les confrères du poste ce fut une période de fortes tensions et de peur au fond du ventre plus que de menaces directes. A Bruxelles, nous restions sans nouvelles d’eux pendant des mois, nous demandant s’ils étaient encore vivants. Mais Calo, comme l’appelaient ses proches, allait son petit bonhomme de chemin en sifflant entre ses dents d’une façon bien à lui. Et quand ils furent libérés et auraient pu partir, il est resté sur place, avec Leo Bossuyt, "pour les gens".

Lorsqu’en 2001 on fêta ses 60 ans de sacerdoce, Alphonse a dit : "Merci, Seigneur, pour ces 60 ans, où j’ai pu offrir le sacrifice de la Messe avec les Rwandais que j’ai tant aimés". Et c’était réciproque, car les gens l’aimaient, l’aimaient beaucoup.

Alphonse est mort comme il a vécu : pauvre et dépouillé (il ne possédait plus rien), ces dernières années dans une chaise roulante et incapable de s’exprimer, mais toujours de bonne humeur car habité d’une confiance sans bornes dans la tendresse de Dieu, du Père qui pardonne tout parce qu’Il n’est qu’Amour. Saint Calo, prie pour nous !

La liturgie d’action de grâce aura lieu le vendredi 17 octobre, à 10h15, dans la chapelle du home St-Joseph (rue de la Marne 89 – Evere). Ceux qui désirent concélébrer apportent une aube et une étole violette. Une collation sera offerte dans la salle paroissiale.
Jef Vleugels
Secr. Prov.

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