SMNDA en Tunisie

En 2008, il a été demandé aux sœurs qui missionnent en Tunisie d’expliquer le travail qu’elles effectuent dans ce pays.

Voici ce qu’ont écrit les sœurs de Tunis :

Parler de « travail » entraîne une idée de labeur, d’efficacité, de « faire »…Or le « faire » n’est pas l’essentiel de notre vie en Tunisie. Plutôt que de faire, il s’agit « d’être » . Nous sommes un groupe de Sœurs Blanches qui avons des engagements et sommes une présence qui s’incarne dans un service. Celui-ci prend des formes diverses :
 

 Bibliothèque.

Ici nous sommes présentes aux enfants, aux jeunes. Nous partageons leurs aspirations, joies, interrogations…face au présent et à l’avenir ; nous accompagnons leur parcours scolaire ou universitaire en leur fournissant de l’aide par le prêt de livres et documents et par le soutien scolaire. Mais nous nous voulons surtout présence, accueil, écoute, disponibilité, lieu de rencontre des jeunes entre eux et avec eux…Ainsi, au fil des ans, des liens ses sont tissés qui perdurent encore aujourd’hui.

 Centre d’étude de langue parlée

Ce Centre qui, à l’origine était destiné aux sœurs nouvellement arrivées dans le pays, a peu à peu ouvert ses portes à tous ceux qui avaient besoin d’entrer en contact avec les autres et pour qui la langue était l’instrument essentiel de la rencontre, spécialement les épouses étrangères des Tunisiens et les membres permanents des diverses Eglises. Une équipe de Sœurs Blanches s’investit avec cœur à cette tâche.

 Archives diocésaines

Par son travail à l’évêché dans les archives diocésaines, une sœur est en contact avec de nombreuses personnes auxquelles elle rend de précieux services.

 Ecoles

Les écoles de l’Eglise sont très appréciées pour le respect des enfants, l’éducation, le sérieux de la formation . Deux d’entre nous sont présentes : l’une dans l’encadrement des plus grands et l’autre dans la formation humaine, dans un établissement qui accueille autour de mille élèves de 5 à 15 ans.

Deux Sœurs Blanches du Kef nous livrent ce témoignage :

« Qu’entendons-nous par ‘travail’ ? Travail de la ménagère qui « tient sa maison » pour qu’elle soit accueillante ou passe des heures chaque semaine à faire le marché et la cuisine pour que la table soit mise chaque jour et le repas servi ? Le temps passé à accueillir, à écouter, à dépanner autant que faire se peut ? Reste la notion du travail professionnel qui, avec les années se réduit considérablement. Pour notre part, au Kef nous avons chacune une petite activité professionnelle : l’une faisant le soutien scolaire à la maison pour les enfants qui n’ont pas la possibilité de payer des cours particuliers, l’autre continuant d’assurer chaque matin un service bénévole dans une bibliothèque de la Santé publique où elle a travaillé de longues années. Nous passons certainement beaucoup de temps à « ne rien faire apparemment » . . . !

En 2008, deux sœurs plus jeunes, l’une Rwandaise, l’autre Burkinabée, ont été envoyée à Tunis pour des études professionnelles de bibliothécaire et documentaliste

Plus que de travail, nous parlons de présence à un peuple qui nous accueille dans le respect de ce que nous sommes, de notre foi, de notre culture. Aussi essayons-nous de le rencontrer avec la même bienveillance, le même respect et à priori favorables, rendant grâce à Dieu de ce que nos chemins se soient croisés un jour et dans la joie de pouvoir parcourir ensemble une partie de la route vers Dieu.