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L A V I G E R I E . be
Tanzanie

TANZANIA DAIMA … La Tanzanie pour toujours…

Famille Mission N°3 - 2009
dimanche 18 octobre 2009 par Gaby Vernack, Webmaster


- 11 juillet 2009 :

Ronronnement de l’avion d’Ethiopean Airlines au-dessus du sommet du Kilimanjaro, la plus haute montagne d’Afrique… La Tanzanie nous souhaite la bienvenue avec sa nature extraordinairement belle.

« Nous », ce sont cinq voyageurs qui feront un tour de 3 semaines en Tanzanie pour faire une rencontre avec la vie africaine : Petra et Johan, un jeune couple, Jo, un architecte brugeois, Frederik, mon neveu, et moi-même comme guide.

- Nous débutons à ARUSHA, au nord de la Tanzanie, une ville avec près de 300.000 habitants. Elle se situe sur le plateau du Grand Rift au pied du mont Meru, entre la plaine du Serengeti, le cratère Ngorongoro, le lac Manyara, la gorge d’Olduvai et le parc national du Kilimanjaro. Au séminaire des Pères Blancs à NJIRO nous sommes accueillis chaleureusement par nos confrères John Aserbire du Ghana et Hans Pfeifer d’Allemagne.

- 12 juillet : C’est dimanche et nous allons à la messe dans l’église de l’Epiphanie. Ensuite nous faisons un petit tour de reconnaissance en ville. Arusha est une région où habitent de nombreux Masaï. Dans le temps ils circulaient toujours avec leurs troupeaux. Aujourd’hui, comme leur territoire et leurs espaces de pâturage ont pas mal rétréci à cause de l’établissement de grandes fermes et le tourisme, ils évoluent toujours plus vers la petite agriculture. – Le lendemain nous partons à quatre en safari dans le parc Tarangire. Frederik préféra faire un tour vers Manyara et le Ngorongoro. Dans cette nature extraordinaire et hors des circuits touristiques on rencontre les Tanzaniens aimables et hospitaliers. Certaines rencontres s’avèrent très intenses ; on en garde une amitié durable.

- 15 juillet : Un chauffeur nous mène 400 km plus loin vers la paroisse d’IGUNGA où habite et travaille le P. Albert Bolle .

  • Albert est né en 1933 à Schiplaken. Vingt ans plus tard il entra chez les Pères Blancs à Boechout. Après son noviciat à Varsenare il traversa l’océan pour terminer ses études sacerdotales au Canada. Il fut ordonné prêtre à Ottawa, le 3 janvier 1960, et le 17 novembre il partit vers la Tanzanie. Après un passage par Dar es Salaam, « Bollee » (comme l’appellent les Africains) fit ses premiers pas dans son territoire de mission. Il résida dans plusieurs postes, apprit la langue locale, construisit des églises, des écoles, des dispensaires et des hôpitaux. Mais l’apostolat primait toujours.
  • « A cinq endroits différents j’ai pu fonder une nouvelle paroisse. Et chaque fois, quand la paroisse commençait à trouver son rythme de croisière, on la transférait au clergé local », dit le P. Bolle. « Ces jours-ci je m’occupe surtout à superviser la construction d’une école secondaire pour les filles, y compris un internat. Au cours des trois années à venir on y ajoutera encore quelques classes et dortoirs, de sorte qu’à partir de 2012 l’école pourra recevoir quelque 480 élèves répartis sur quatre ans ». Après près de 50 ans de présence en Tanzanie, le P. Albert est plus Africain que jamais.
  • Depuis deux ans il a reçu de l’aide : Max Tertrais, 78 ans, originaire de Nantes, travaille déjà deux ans à Igunga. Max est un homme toujours de bonne humeur. Jürgen Pelz (George) lui, est Allemand et avec ses 66 ans il est la jeunesse de la communauté. Il aime visiter les malades du village et part régulièrement avec son pikipiki (mobylette) vers les nombreuses écoles-chapelles de la paroisse. Durant notre séjour, George était absent ; il faisait sa retraite annuelle. Il est prévu qu’en octobre il déménagera vers une autre paroisse.

- Un soir, nous avions la joie d’aller rendre visite à quelques personnes de l’ethnie Wataturu. Tout comme quelques autres tribus en Tanzanie, les Wataturu vivent encore de manière fort traditionnelle. Le clan que nous avons rencontré, vit dans une plaine où il n’y a plus le moindre brin d’herbe. Un grand kraal, formé d’arbustes et de branches d’acacia (aux grandes épines), délimite leur terrain. La plus grande partie du kraal est réservée à leur bien le plus précieux : une centaine de vaches. Plus loin, se trouvent quelques huttes. Une de ces huttes appartenait au chef de clan, le seul homme présent d’ailleurs (les autres étaient au loin pour garder les vaches). Les autres huttes étaient celles de ses 6 femmes et ses 22 enfants. Pour se marier il faut négocier avec le chef de clan de la femme. On y parle de la fête des fiançailles et du mariage, ainsi que de la dote.

L’importance des vaches y est évidente, car la dote se paie en vaches. Une femme peut valoir entre 20 et 40 vaches, les vaches à lait et celles destinées à la boucherie ayant une valeur différente. Au moment où nous pensions retourner à Igunga, on vint nous dire qu’un peu plus loin se passait une fête de mariage. Nous y sommes allés, et ça valait vraiment la peine. Les habits, les danses et les chants traditionnels étaient pour nous une expérience exceptionnelle. La chaleur et la sécheresse nous avaient quand même affectés, et nous nous sommes couchés tôt. Mais les bruits des environs ne facilitaient pas le sommeil. Et quand nous dormions enfin du sommeil des justes, une mosquée voisine (à 80 mètres de la paroisse) nous réveilla à cinq heures pour la prière du matin. Les musulmans disposent vraiment d’une bonne installation sonore.


- 17 juillet : Petite visite à MWANZUGI, à 9 km. d’Igunga, où trois Sœurs indiennes et deux médecins africains dirigent un hôpital. Chaque jour, de 50 à 100 malades viennent s’y faire soigner, venant souvent de très loin.

- 18 juillet … C’est avec quelque nostalgie que nous quittons Igunga. Une belle route macadamisée nous mène vers Nzega et Kahama. Les jours suivants nous conduisaient à Tabora et Kipalapala, où nous avons reçu un accueil formidable. Grâce à l’action « Nord-Sud » de la Flandre Occidentale on construit encore trois classes à l’école primaire de Kipalapala. Ensuite la route allait vers Dar-es-Salaam où notre voyage s’est terminé avec une visite à Bagamoyo, là où la première caravane des Pères Blancs arriva en 1878 en direction du cœur de l’Afrique.

- 1er août :
Ronronnement de l’avion au-dessus de l’Atomium. Nous étions pleins de souvenirs de notre expérience tanzanienne : les gens que nous avons rencontrés nous ont appris à vivre une vie plus calme, plus paisible et plus ouverte, et qu’il est possible de s’entraider même dans des circonstances difficiles.

Leur amabilité, leur spontanéité, leur reconnaissance et leurs liens avec la nature ont mis dans notre cœur une joie profonde. Une chose à ne plus jamais oublier.
Gaby Vernack

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