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Un fait de vie... Une situation difficile
Après des années passées en Algérie, Yémen, Mauritanie, Tunisie, Monique Pouyez revient au Tchad. Elle se trouve immédiatement confrontée à une en situation difficile. Elle nous fait part de ce qu’elle a éprouvé.
Voici deux mois que je suis de retour à Déli, (Tchad) après une absence de 14 ans !
Inutile de vous dire l’accueil reçu de la population et en particulier des handicapés avec qui j’avais travaillé jusqu’en 1995 pour les aider à s’organiser en association.
A peine revenue au pays, me voilà de nouveau profondément interpellée par eux ! Je vous partage ce que j’ai vécu lors d’une des premières réunions de l’association
C’était un dimanche. L’ordre du jour de la réunion était bien rempli : un premier temps consacré à me mettre au courant de ce qui avait été vécu et réalisé durant mon absence et les difficultés rencontrées, suivi d’un temps d’échange et de réflexion sur les besoins actuels et les objectifs à poursuivre. Ensuite sont venues les propositions concrètes : le partage des responsabilités entre les participants et la fixation des étapes à respecter. Nous étions environ 50, dont beaucoup de jeunes visages qui m’étaient inconnus !
Je m’apprêtais à me séparer d’eux lorsque toute une file d’enfants, avec ou sans leurs parents ainsi que des adultes, viennent m’entourer. Chacun voulait me faire connaître son handicap :
- une fille de 12 ans me montre des séquelles de fractures : la maison s’est écroulée sur elle..
- une maman me présente sa fillette âgée de 3 ans. Elle a été gravement brûlée et a de grandes cicatrices rétractiles au dos et au bras . Le feu a pris dans la case durant la nuit alors qu’elle avait 6 jours !
- ce jeune garçon de 11 ans a une jambe paralysée suite à une injection mal faite ;
- et cette fillette de 10 ans a un bras amputé : elle est tombée d’un manguier qui avait des branches très fragiles ; etc, etc....
Je me suis sentie désarmée : si grande était leur souffrance mais aussi l’espoir soudain de voir s’améliorer leur sort, grâce à mon aide, alors que je sentais mes possibilités si limitées ... Que pourrai je faire pour eux ? Après un temps d’hésitation je me suis rappelée cette parole de Jésus « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et la vie en abondance » . Si tel est le projet de Dieu, puis je me dérober ? L’espoir des enfants n’est il pas un encouragement à m’investir à leurs côtés pour les aider à sortir de leur misère et retrouver une place dans la société ?
Oui, ma décision est prise : ensemble nous chercherons et trouverons des moyens pour donner à chacun la formation nécessaire à l’exercice d’un métier à leur portée : couture, petite menuiserie, tissage local ... comme je l’ai fait déjà au Yemen. Ainsi chacun reprendra goût à la vie en se sentant utile aux autres !
Monique Pouyez
A Déli, quatre sœurs sont au service des gens du quartier.
Pour sœur Brigitte la moto est le moyen de transport idéal pour aller visiter les gens du village. |
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