Feuilles vertes - 15 MAI 2016 - Extra

L’islam turc conteste l’islam « belge »

[marron] Le ministre de la Justice belge (Koen Geens) a évoqué un problème avec l’État turc. La Diyanet turque a introduit un recours contre un arrêté royal. Cet arrêté organise l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), soit la gestion du culte islamique et aborde la formation des imams en Belgique. [/marron]

La Diyanet, c’est le ministère turc des Affaires religieuses.
L’arrêté royal est daté du 15 février 2016.

Les motifs du recours sont multiples (selon Coskun Beyazgül) : ils sont trois :

1. des entorses au principe de non-ingérence de l’ État dans les affaires du culte.
2. la structure de l’ Exécutif.
3. des nouvelles prérogatives accordées à l’EMB, surtout concernant la formation des imams.

Tout est dirigé depuis Ankara. En Belgique, dans les mosquées turques, même lorsqu’elles sont reconnues par l’ Etat belge, ce sont des imams envoyés (pour une durée limitée) et rétribués par Ankara qui mènent le prêche.

« Nous (le gouvernement belge) avons deux problèmes avec la communauté musulmane dans notre pays.
 Du côté des Maghrébins, nous avons d’excellentes relations avec le Maroc…. Mais cette communauté est plus concernée par la radicalisation…
 Mais nous avons aussi un grand problème avec la Turquie (la Diyanet) qui a introduit un recours contre un arrêté royal ». [mauve fonce](Koen Geens)[/mauve fonce]

[bleu marine]Que dit l’arrêté royal du 15 février 2016 :[/bleu marine]
Il s’agit d’une réorganisation de l’ Exécutif, l’organe qui gère le temporel du culte (reconnaissance des mosquées, la formation des imams, des professeurs de religion, des conseillers islamiques auprès des établissements pénitentiaires).
Aussi l’organisation de l’institution EMB en deux ailes linguistiques.
On donne davantage de latitude à l’organe EMB. Désormais c’est l’Exécutif qui doit simplement communiquer au ministre sa nouvelle composition. Il n’y a plus de screening de ses membres.

[bleu marine]CONCLUSION –[/bleu marine] Au sein du nouvel Exécutif, le président, Salah Echallaoui (d’origine marocaine), qui vient à peine de s’installer et manœuvre pour construire un ‘islam de Belgique’, devrait éviter de fragiliser son organisation.
Quant aux relations entre la Belgique et la Turquie, cela relève de la diplomatie…

La protection de la présence chrétienne en PALESTINE

« C’est pour nous un devoir et une mission » dit le Président palestinien Mahmoud Abbas... Il a voulu souligner que la permanence d’une communauté chrétienne arabe à Jérusalem est perçue comme une richesse et une aide à vivre en plénitude le pèlerinage sur les Lieux Saints...
Ce message rappelle l’accord entre le Saint-Siège et l’ État palestinien signé le 26 juin 2015.

École de dialogue

L’enseignement catholique flamand veut offrir plus de place à l’islam. Cela se traduirait par la possibilité d’avoir des salles de prières, l’autorisation du port du voile, des cours de religion islamique.
« Nous voulons que les écoles réfléchissent activement à la manière dont elles travaillent l’aspect de la pluralité. On peut beaucoup apprendre de l’autre afin d’en apprendre plus sur soi-même » dit Lieven Boeve, directeur-général de l’enseignement catholique flamand. Aucune décision n’a encore été prise par les instances compétentes sur ce sujet.