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Burundi

Combattre la pauvreté

Karibu 167
lundi 27 novembre 2017 par Webmaster

[marron]Depuis plus de six décennies, la société burundaise est confrontée à des divisions ethnique, régionale et politique. Des milliers de vies humaines en ont subi les conséquences et ont laissé des séquelles importantes chez des filles et des fils de ce pays. Ils en souffrent même jusqu’aujourd’hui à des degrés divers. Un observateur sur place fait une analyse de la situation socio-économique depuis la crise politique enclenchée en 2015 après la réélection contestée du président Nkurunziza.[/marron]

La situation de conflits interminables qu’a connue le Burundi, a une influence négative sur la vie socio-économique et politique des Burundais. Cependant, tous sont concernés, tous ont soif de sécurité, de paix sociale et du développement durable. Suite à la crise politique créée en 2015, la Belgique et l’Union Européenne ont pris des sanctions en fermant le « robinet financier », ce qui a des conséquences néfastes sur la vie de la population.

Travailler durement… la famine menace

Une situation socio-économique préoccupante

Une simple visite en milieu rural, où la population vaque quotidiennement aux activités agricoles, laisse émouvoir toute personne compatissante. La famine menace la majorité des familles burundaises. Les causes sont multiples : les aléas climatiques qui n’ont pas favorisé les récoltes de la saison A, la non circulation des produits vivriers transfrontière, la hausse des prix des denrées alimentaires de base, Ia dévaluation de Ia monnaie nationale, le manque de devises, le chômage chez les jeunes, peu d’initiative de développement pouvant embaucher un grand nombre de main d’œuvre.

Remarquons également que le secteur secondaire et tertiaire occupe une proportion très faible de la population active suite à un nombre réduit d’initiatives. Cependant, la population burundaise a tellement besoin de tourner le regard vers les opportunités pour y faire face.

Le Gouvernement du Burundi ne croise pas les bras face cette situation économique peu favorable à la vie des Burundais. L’aménagement des marais dans tout le pays pour la culture du riz qui est d’ailleurs l’aliment principal dans toutes les familles burundaises reste une évidence de la volonté politique d’éradiquer la famine au Burundi. A cela s’ajoute la politique du gouvernement de disponibiliser et de distribuer les engrais chimiques à toutes les familles à faible revenu, mais il reste à Ies disponibiliser à temps. Ne faudrait-il pas penser à d’autres alternatives qui rendent la population moins dépendante de ces engrais chimiques ?

La population s’y met

On obtient de meilleurs résultats en groupe

Quant à la population, elle a déjà remarqué qu’elle a une part sans égal dans la contribution de l’amélioration de son économie familiale. Elle se met ensemble en associations pour conjuguer ses efforts sous des initiatives communes de l’autonomisation. Certains exercent la pratique d’épargnes et crédits (tontines) pour enfin trouver un capital permettant de réaliser tel ou tel projet de leur choix, il est encore difficile d’accéder aux crédits avec des conditions favorables. Ainsi, l’effet positif de ces initiatives associatives aboutit à l’implantation de différents projets de développement communautaires à I’exemple du petit commerce d’arachides grillées, de haricots, de manioc sec, de manioc frais, de maïs, de bananes vertes, de boissons locales, d’œufs, de poulets, de cannes à sucre, de cartes de recharge téléphonique, etc. Ils exercent également des projets d’agriculture et d’élevage mais à petite échelle. Les témoignages en sont éloquents : « Avec un crédit de trente mille francs, j’ai gagné seize mille francs dans mon petit commerce d’avocats », dit N.Cl en Province de Kayanza.

La scolarisation des enfants et la santé

Des formations professionnelles de jeunes

En matière de scolarisation, la gratuité de la scolarité est un fait réel mais elle reste à améliorer. Avec l’avènement du système fondamental, les abandons scolaires des jeunes sont alarmants, raison pour laquelle le Gouvernement ne rate aucune occasion de contribuer à I’élaboration et l’implantation des initiatives d’éducation en métiers des jeunes n’ayant pas eu la chance de continuer les études post fondamentales. De nouveaux centres de formation professionnelle tant publics que privés ont ouvert leurs portes mais ils restent encore un petit nombre.

La pénurie de médicaments est alarmante

Dans le domaine sanitaire, avec le début de la crise qui s’est abattue au Burundi, depuis avril 2015, une pénurie croissante de médicaments est alarmante car le budget alloué à la santé, l’eau et l’assainissement a sensiblement diminué de 54% et de72%. Une épidémie de paludisme a frappé plus de 8,2 millions de Burundais soit 73% de la population nationale et parmi eux, selon l’OMS (organisation Mondial de la Santé), 3826 personnes sont mortes récemment en 2016. Heureusement que le Gouvernement du Burundi a pris la question en main et il est en train de distribuer des moustiquaires à la population en particulier aux femmes enceintes. La population locale n’a aucun moyen de promouvoir la santé communautaire.

Conclusion

Avant de conclure, réfléchissons sur cette phrase paraphrasée du poète français Christian Bobin qui disait : « Ce n’est pas l’évènement qui fait la vie mais plutôt la manière dont nous le vivons ». Tout acte humain devrait être orienté à sa fin qui est le Bien de tous, Ie Bien Commun. Et ce Bien Commun devrait être distribué de façon équitable. La situation socio-économique et politique actuelle, démontre à toute personne de bonne volonté que « tout acte posé librement est la réponse à un attrait du bien. Non pas que tout bien soit un vrai bien, mais c’est toujours sous le rapport du bien que je suis amené à agir. La vie sociale et politique ne doit donc pas être vue de manière statique comme composée d’atomes. Elle est constituée par tous les actes que chacun de ses membres pose au quotidien » (Thibaut Collin), Les Burundais ne savent pas où chercher un secours « Qui peut nous sauver ? Seul le Tout-Puissant d’en haut » disent –ils

  Bujumbura, le 7 juin 2017
KBA FONCABA

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