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L A V I G E R I E . be
Bujora - TANZANIA

Le « Sukuma Museum »

Famille-Mission 3/4 - 2014
jeudi 16 octobre 2014 par Manu Quertemont, Webmaster

[marron]Cette institution culturelle se trouve à Bujora un petit village à quelques 15 kms de la grande ville de Mwanza en Tanzanie. Elle est l’œuvre d’un missionnaire d’Afrique canadien, [bleu]le Père David Clément[/bleu] (1922-1986).

Padri Klementi, comme les gens aimaient l’appeler, était un homme extraordinaire, passionné par le grand peuple Sukuma et sa culture.
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L[marron]es Basukuma,[/marron] avec, de ce temps-là, déjà plus de trois millions de membres constituent le groupe ethnique le plus important de la Tanzanie. Ils occupent un territoire de 32.000 km2 au sud du lac Victoria dans la région de Mwanza. Padri Klementi avait appris leur langue qu’il parlait couramment.

C’est en 1954, bien avant le concile de Vatican II, que Padri Klementi commença à transposer en kisukuma les hymnes et les chants qui existaient et à y adapter des mélodies et des rythmes d’origine locale. Plus tard quand le kiswahili devint la langue liturgique, il mit des paroles swahili sur la musique kisukuma. Mais il a également composé beaucoup de chants liturgiques utilisant de préférence les paroles mêmes de la Sainte Ecriture. Ensuite il arrangeait la musique avec les membres de la chorale Sainte Cécile ([mauve fonce]Chama cha Mtakatifu Sesilia[/mauve fonce]) qu’il avait aussi fondée vers 1954.

Cette chorale est devenue tout un mouvement et même par après le propriétaire légal de toutes les réalisations faites à la [bleu] Paroisse de Bujora [/bleu] dans le sens de la culture locale. De ces cantiques, Klementi est arrivé à composer des jeux bibliques et religieux entièrement dans l’esprit de la culture kisukuma, illustrant la naissance et la passion du Christ, le jugement dernier, Esther, Suzanne, Job, les Saints martyrs de l’Ouganda, la vocation…Ces pièces de théâtre rencontrèrent un accueil jamais vu auparavant de la part des gens. Musique et danse sont les composantes naturelles de la culture des peuples africains et donc aussi des Basukuma.

Les objectifs de la Chorale Sainte Cécile s’élargirent au fil des ans. D’un but spécifiquement religieux on passa à un intérêt culturel embrassant tous les aspects de la culture africaine.

[marron]C’est ainsi que le « Sukuma Museum » prit forme.[/marron]

Tout débuta en 1968 et ce n’est pas sans effort continuel de recherches, de quêtes, de travaux matériels de créativité que Padri Klementi réalisa l’ensemble. Presque chaque année un nouveau pavillon s’érigeait :

  • En 1968, c’est la Maison Sukuma. Cet édifice contient tous les articles d’usage courant, mais aussi beaucoup d’objets d’intérêt historique.
  • En 1969 fut inauguré le [bleu] Pavillon Royal [/bleu] (en forme de trône) abritant les tambours royaux et les emblèmes de la royauté.
  • En 1970, le Pavillon des forgerons avec les instruments de l’ancien métier et quelques pièces réalisées en fer forgé. Périodiquement des membres de l’ancienne société des forgerons (Balongo) donnaient une démonstration de leur art plein de significations religieuses et culturelles.
  • En 1971-72, on acheva le Pavillon de la Danse dont le toit de chaume avait été offert par le Président de la République, Julius Nyerere. Le Pavillon est consacré aux deux grandes sociétés de danseurs-troubadours, les Bagika et les Bagalu.
  • En 1973 s’ouvrit le Pavillon chrétien contenant une information historique concernant les explorateurs et les missionnaires arrivés au siècle dernier.
  • En 1973, le Pavillon des Waganga (les sorciers-guérisseurs) pour exposer les objets qui les concernent, mais qui sert aussi comme centre de réunion pour ceux qui s’intéressent au culte des ancêtres, aux faiseurs de pluie, à la sorcellerie et aux guérisseurs.

En peu de temps le Musée eut une réputation mondiale et beaucoup d’africains, d’européens et d’américains vinrent à Bujora pour le visiter…Et cela continue jusqu’aujourd’hui à bientôt trente ans après le décès du Padri Klementi

La danse sukuma du python
  Les divers festivals de Bujora attirent toujours une grande foule et cela est surtout le cas pour la fête du Bulabo (Fête des fleurs) célébrée au jour de la fête Dieu. À cause de cette solennité colorée, le Padri Klementi devint célèbre bien au-delà des limites de sa paroisse. Ce jour-là, des groupes de danseurs de toute la région sont invités et pendant sept jours, chaque après-midi, jusqu’au coucher du soleil, il y a un concours de chants et de danses. A la fin on proclame les vainqueurs, distribue des récompenses, des trophées…

La danse est l’activité préférée des Basukuma et en cette période l’affluence est énorme. Le nom africain de cette grande fête provient du fait que ce jour-là les enfants de la paroisse semaient des fleurs devant le Saint Sacrement, lors de la procession. Ainsi, si on demandait : « Où allez-vous ? », on répondait : « Au Bulabo ! » (C’est-à-dire aux Fleurs).

Toute la vie de Klementi a été au service de l’Evangile. Il déployé toute sa créativité et ses initiatives à promouvoir une inculturation réelle afin de rendre la Bonne Nouvelle compréhensible et attirante pour le peuple au milieu duquel il vivait.

Le Père David Clément a admiré la culture africaine, sa sagesse séculaire de vie, sa simplicité, son respect des personnes. Il a partagé avec les africains cette culture qu’ils lui avaient appris à aimer. En même temps, il s’est efforcé de la rendre vivante dans toute sa richesse.

Venez voir tout cela au SUKUMA MUSEUM.

  MQ.
(Avec l’aide d’extraits des notices biographiques
du Petit Echo 1986)

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