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Vatican

PRÉSENTATION DES VŒUX DE NOËL A LA CURIE ROMAINE

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS - Lundi 22 décembre 2014
lundi 2 janvier 2017 par Webmaster

[marron]Le discours du pape François, lors de la présentation des vœux de Noël à la Curie romaine, a suscité un écho considérable. Cela tient à la liste des quinze « maladies » pouvant affecter les collaborateurs du Saint-Siège dont le pape a fait une liste détaillée et argumentée.

C’est un document exceptionnel qui, au-delà du cercle de la Curie romaine, peut nourrir la réflexion de toute l’Église. En voici de longs extraits.[/marron]

Chers Frères,

Au terme de l’Avent, nous nous retrouvons pour les traditionnelles salutations.
Avant tout, je voudrais vous souhaiter à tous – collaborateurs, frères et sœurs, représentants pontificaux dispersés dans le monde – et à tous ceux qui vous sont chers, une sainte fête de Noël et une bonne et heureuse année. Je désire vous remercier cordialement pour votre engagement quotidien au service du Saint-Siège, de l’Église catholique, des Églises particulières et du Successeur de Pierre.

La Curie romaine, un corps complexe

En pensant à notre rencontre, m’est venue à l’esprit l’image de l’Église en tant que Corps mystique de Jésus-Christ. Il est beau de penser à la Curie romaine comme à un petit modèle de l’Église, c’est-à-dire comme à un « corps » qui cherche sérieusement et quotidiennement à être plus vivant, plus sain, plus harmonieux et plus uni, en lui-même et avec le Christ.

Quoi qu’il en soit, la Curie étant un corps dynamique, celle-ci ne peut vivre sans se nourrir et sans se soigner. De fait, la Curie – comme l’Église – ne peut vivre sans avoir un rapport vital, personnel, authentique et solide avec le Christ. Un membre de la Curie qui ne mange pas quotidiennement de ce Pain, deviendra un bureaucrate (un formaliste, un fonctionnaire, un simple employé) : un sarment qui se dessèche, meurt peu à peu, et finit par être jeté. La prière quotidienne, la participation assidue aux sacrements, en particulier à ceux de l’Eucharistie et de la réconciliation, le contact quotidien avec la Parole de Dieu et la spiritualité traduite en charité vécue, constituent pour chacun de nous des aliments vitaux. Que cela soit clair pour nous tous : sans Lui, nous ne pouvons rien faire [mauve fonce](cf. Jn 15, 8)[/mauve fonce].

Des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service

La Curie est appelée à s’améliorer, à s’améliorer en permanence et à croître dans la communion, la sainteté et la sagesse pour pleinement mener à bien sa mission. Pourtant, comme tout corps, comme tout corps humain, elle est exposée aussi aux maladies, au dysfonctionnement, à l’infirmité. Et je voudrais mentionner ici certaines de ces probables maladies, les « maladies curiales ». Ce sont des maladies assez communes dans notre vie de Curie. Ce sont des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service au Seigneur.

- 1. La maladie de celui qui se sent « immortel », « immunisé » ou tout à fait « indispensable » et néglige les contrôles nécessaires et habituels. Une Curie qui ne fait pas son autocritique, ne s’ajuste pas en permanence, ne cherche pas à s’améliorer, est un corps malade, infirme. Une simple visite au cimetière nous permettrait de voir les noms de nombreuses personnes, dont certaines pensaient peut-être qu’elles étaient immortelles, immunisées et indispensables ! C’est la maladie de l’homme riche et insensé de l’Évangile qui pensait vivre éternellement [mauve fonce](cf. Lc 12, 13-21)[/mauve fonce] et de tous ceux qui se transforment en maîtres et se sentent supérieurs à tous, et non au service de tous. Elle découle souvent de la pathologie du pouvoir, du « complexe des élus », du narcissisme qui consiste à regarder passionnément sa propre image et à ne pas voir l’image de Dieu imprimée sur le visage des autres, spécialement des plus faibles et des plus nécessiteux. L’antidote à cette épidémie est la grâce de se sentir pécheurs et de savoir dire de tout cœur : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir » [mauve fonce](Lc 17, 10)[/mauve fonce].

- 2. Autre maladie : le « marthalisme » (qui vient de Marthe) ou l’activité excessive. Elle concerne ceux qui se noient dans le travail et négligent inévitablement «  la meilleure part  » : s’asseoir aux pieds de Jésus [mauve fonce](cf. Lc 10, 38-42). [/mauve fonce] C’est pourquoi Jésus a demandé à ses disciples de « se reposer un peu » [mauve fonce](cf. Mc 6, 31)[/mauve fonce], car négliger le repos nécessaire conduit au stress et à l’agitation. Le temps du repos, pour celui qui a mené à bien sa mission, est une nécessité, un devoir, et doit être vécu sérieusement : en passant un peu de temps avec sa famille et en respectant les jours fériés comme des moments pour se ressourcer spirituellement et physiquement. Il faut retenir ce qu’enseigne Qohéleth : « Il y a un moment pour tout » [mauve fonce](Qo 3, 1-15)[/mauve fonce].

- 3. Il y a aussi la maladie de la « pétrification » mentale et spirituelle. Ceux qui en sont atteints possèdent un cœur de pierre et une « nuque raide » [mauve fonce](Ac 7, 51-60)[/mauve fonce]. Ce sont ceux qui, chemin faisant, perdent leur sérénité intérieure, la vivacité et l’audace, et se cachent derrière leurs dossiers, devenant les « rois du formulaire » et non « des hommes de Dieu » [mauve fonce](cf. He, 3, 12)[/mauve fonce]. Il est dangereux de perdre cette sensibilité humaine qui permet de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent ! C’est la maladie de ceux qui perdent « les dispositions » de Jésus [mauve fonce](cf. Ph 2, 5-11)[/mauve fonce]. Car, au fil du temps, leur cœur se durcit et devient incapable d’aimer inconditionnellement le Père et le prochain [mauve fonce](cf. Mt 22, 34-40)[/mauve fonce]. Être chrétien, en fait, signifie avoir « les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » [mauve fonce](cf. Ph 2, 5)[/mauve fonce], dispositions à l’humilité et au don, au détachement et à la générosité.

- 4. La maladie de la planification excessive et du fonctionnarisme. Quand l’apôtre planifie tout minutieusement et croit que planifier à la perfection fait réellement avancer les choses, il se transforme pratiquement en expert-comptable ou en fiscaliste. Tout bien préparer est nécessaire mais il ne faut jamais succomber à la tentation de vouloir enfermer ou piloter la liberté de l’Esprit Saint, qui demeure toujours plus grande, plus généreuse que toute planification humaine [mauve fonce](cf. Jn 3, 8)[/mauve fonce]. On se laisse gagner par cette maladie parce qu’il « est toujours plus facile et plus commode de se caler dans ses propres positions statiques et inchangées. En réalité, l’Église se montre fidèle à l’Esprit Saint dans la mesure où elle n’a pas la prétention de le régler ni de le domestiquer – domestiquer l’Esprit Saint ! – Il est fraîcheur, imagination, nouveauté ».

- 5. La maladie de la mauvaise coordination. Quand il n’existe plus de communion entre les membres et que le corps est privé de son fonctionnement harmonieux et de sa tempérance en devenant un orchestre qui produit seulement du chahut, parce que ses membres ne collaborent pas et ne vivent pas l’esprit de communion et d’équipe. Lorsque le pied dit au bras : « je n’ai pas besoin de toi » ou la main à la tête : « c’est moi qui commande », provoquant ainsi malaise et scandale.

- 6. Il y a aussi la maladie d’« Alzheimer spirituelle », c’est-à-dire l’oubli de « l’histoire du salut », de l’histoire personnelle avec le Seigneur, du « premier amour » [mauve fonce](Ap 2, 4)[/mauve fonce]. Il s’agit d’un déclin progressif des facultés spirituelles qui, à plus ou moins long terme, provoque de graves handicaps chez la personne, la rendant incapable d’exercer une activité autonome. Celle-ci vit dans un état de dépendance absolue vis-à-vis de ses vues souvent imaginaires. Nous détectons cette maladie chez ceux qui ont perdu la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur ; chez ceux qui ne perçoivent pas le sens historique de la vie ; chez ceux qui sont totalement dépendants de leur présent, de leurs passions, caprices et manies ; chez ceux qui construisent autour d’eux des murs et des habitudes et deviennent de plus en plus esclaves des idoles qu’ils ont sculptées de leurs propres mains.

- 7. La maladie de la rivalité et de la vanité. Quand l’apparence, les couleurs des vêtements, les signes honorifiques deviennent le premier objectif de la vie, et que l’on oublie les paroles de saint Paul : « Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres » [mauve fonce](Ph 2, 3-4)[/mauve fonce]. C’est la maladie qui nous pousse à être des hommes et des femmes faux et à vivre un faux « mysticisme », et un faux « quiétisme ». Paul lui-même les définit comme des « ennemis de la croix du Christ » parce qu’ils « mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre » [mauve fonce](Ph 3, 18-19)[/mauve fonce].

- 8. La maladie de la schizophrénie existentielle. C’est la maladie de ceux qui ont une double vie, fruit de l’hypocrisie typique du médiocre et du vide spirituel progressif que les diplômes et les titres académiques ne peuvent combler. Une maladie qui frappe souvent ceux qui, abandonnant le service pastoral, se limitent aux tâches bureaucratiques et perdent ainsi le contact avec la réalité, avec les personnes concrètes. Ils créent ainsi un monde parallèle, à eux, où ils mettent de côté tout ce qu’ils enseignent sévèrement aux autres et où ils commencent à vivre une vie cachée et souvent dissolue. La conversion est assez urgente et indispensable pour lutter contre cette maladie extrêmement grave [mauve fonce](cf. Lc 15, 11-32)[/mauve fonce].

- 9. La maladie de la rumeur, de la médisance, et du commérage. J’ai déjà parlé de nombreuses fois de cette maladie, mais cela ne suffit pas encore. C’est une maladie grave, qui commence simplement, peut-être seulement pour faire un brin de causette, et qui s’empare de la personne. Celle-ci se met alors à « semer de la zizanie » (comme Satan), et dans beaucoup de cas à « assassiner de sang-froid » la réputation de ses propres collègues et confrères. C’est la maladie des personnes lâches qui, n’ayant pas le courage de parler directement et parlent dans le dos. Saint Paul avertit : « Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs » [mauve fonce](Ph 2, 14-18). [/mauve fonce] Frères, gardons-nous du terrorisme des bavardages !

- 10. La maladie qui consiste à diviniser les chefs. C’est la maladie de ceux qui courtisent leurs supérieurs, en espérant obtenir leur bienveillance. Ils sont victimes du carriérisme et de l’opportunisme, ils honorent les personnes et non Dieu [mauve fonce](cf. Mt 23, 8-12)[/mauve fonce]. Ce sont des personnes qui vivent le service en pensant uniquement à ce qu’ils doivent obtenir, et non à ce qu’ils doivent donner. Des personnes mesquines, malheureuses, et inspirées seulement par leur égoïsme fatal [mauve fonce](cf. Ga 5, 16-25)[/mauve fonce]. Cette maladie pourrait frapper aussi les supérieurs quand ils courtisent certains de leurs collaborateurs pour obtenir leur soumission, leur loyauté et leur dépendance psychologique, mais il en résulte au final une véritable complicité.

- 11. La maladie de l’indifférence envers les autres. Elle survient quand chacun ne pense qu’à soi et perd la sincérité et la chaleur des relations humaines. Quand le plus expert ne met pas ses connaissances au service des collègues qui le sont moins. Quand on vient à apprendre quelque chose et qu’on le garde pour soi au lieu de le partager de manière positive avec les autres. Quand, par jalousie ou par ruse, on éprouve de la joie à voir l’autre tomber au lieu de le relever et de l’encourager.

- 12. La maladie du visage lugubre. Elle est celle des personnes bourrues et revêches, qui estiment que pour être sérieux il faut porter le masque de la mélancolie, de la sévérité, et traiter les autres – surtout ceux que l’on considère comme inférieurs – avec rigidité, dureté et arrogance. En réalité, la sévérité théâtrale et le pessimisme stérile sont souvent les symptômes d’un sentiment de peur et de d’insécurité. L’apôtre doit s’efforcer d’être une personne courtoise, sereine, enthousiaste et joyeuse qui transmet la joie quel que soit l’endroit où il se trouve. Un cœur empli de Dieu est un cœur heureux qui irradie et communique sa joie à tous ceux qui l’entourent : cela se voit tout de suite ! Ne perdons donc pas cet esprit joyeux, qui sait manier l’humour, et même l’autodérision, qui font de nous des personnes aimables même dans les situations difficiles. Comme une bonne dose d’humour sain nous fait du bien ! Réciter souvent la prière de saint Thomas More nous fera le plus grand bien : je le fais tous les jours, cela me fait du bien.

- 13. La maladie de l’accumulation. Souffre de celle-ci l’apôtre qui cherche à combler un vide existentiel dans son cœur en accumulant les biens matériels, non pas par nécessité, mais seulement pour se sentir en sécurité. En réalité, nous ne pourrons emporter avec nous rien de matériel parce que « le linceul n’a pas de poches » et tous nos trésors terrestres – même si ce sont des cadeaux – ne pourront jamais combler ce vide. Au contraire, ils le rendront encore plus exigeant, et plus profond. À ces personnes, le Seigneur rappelle : « Tu dis : ‘Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien’, et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! […]. Eh bien, sois fervent et convertis-toi » [mauve fonce](Ap 3, 17-19)[/mauve fonce]. L’accumulation ne fait que nous alourdir et ralentir inexorablement notre chemin ! Je pense à une anecdote. Autrefois, les jésuites espagnols décrivaient la Compagnie de Jésus comme la « cavalerie légère de l’Église ». Je me souviens du déménagement d’un jeune jésuite : il était en train de charger dans un camion tout ce qu’il avait – bagages, livres, objets, cadeaux –, quand un vieux jésuite qui l’observait lui dit : « Ce serait cela la ‘cavalerie légère de l’Église’ ?  » Nos déménagements sont un signe de cette maladie.

- 14. La maladie des cercles fermés, quand l’appartenance à un petit groupe devient plus forte que celle au Corps et, dans certaines situations, au Christ lui-même. Cette maladie elle aussi commence toujours par de bonnes intentions, mais au fil du temps, elle asservit ses membres, devient un cancer qui menace l’harmonie du Corps et cause tellement de mal – des scandales –, spécialement aux plus petits de nos frères. L’autodestruction ou le «  tir ami  » des frères d’armes est le danger le plus sournois. C’est le mal qui frappe de l’intérieur et, comme le dit le Christ, « tout royaume divisé contre lui-même devient désert » [mauve fonce](Lc 11, 17)[/mauve fonce].

- 15. Et la dernière, la maladie du profit mondain, des exhibitionnismes. Elle est celle de l’apôtre qui transforme son service en pouvoir, et son pouvoir en marchandise pour obtenir des profits mondains, ou davantage de pouvoir. C’est la maladie des personnes qui cherchent insatiablement à multiplier les pouvoirs et dans ce but, ils sont capables de calomnier, de diffamer, de discréditer les autres, jusque dans les journaux et les magazines. Naturellement, dans le but de s’afficher et de montrer qu’ils sont davantage capables que les autres. Cette maladie fait elle aussi beaucoup de mal au Corps parce qu’elle conduit les personnes à justifier l’usage de n’importe quel moyen pour atteindre ce but, souvent au nom de la justice et de la transparence ! Il me vient à l’esprit le souvenir d’un prêtre qui appelait les journalistes pour leur raconter – et inventer – des choses privées et personnelles sur ses confrères et ses paroissiens. Pour lui, seul comptait le fait de se voir à la une des journaux, parce qu’ainsi il se sentait « puissant et irrésistible  ». Il faisait tellement de mal aux autres et à l’Église. Le pauvre !

Frères, de telles maladies et de telles tentations sont naturellement un danger pour tout chrétien et pour toute curie, communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial. Et elles peuvent frapper au niveau individuel ou communautaire.

Seul l’Esprit Saint guérit toute maladie

Soyons clairs : seul l’Esprit Saint – l’âme du Corps mystique du Christ – guérit toute maladie. C’est l’Esprit Saint qui soutient tout effort sincère de purification et toute bonne volonté de se convertir. C’est lui qui nous fait comprendre que tout membre participe à la sanctification du Corps et à son affaiblissement.

La guérison est aussi le fruit de la conscience de la maladie et de la décision personnelle et communautaire de se soigner en supportant le traitement avec patience et persévérance. Nous sommes donc appelés – en ce temps de Noël et pour toute la durée de notre service et de notre existence – à vivre «  dans la vérité de l’amour  » [mauve fonce](Ep 4, 15)[/mauve fonce].

Chers frères !

J’ai lu un jour que les prêtres sont comme les avions : ils ne font la une des journaux que lorsqu’ils tombent, mais il y en a beaucoup qui volent. Beaucoup critiquent et peu prient pour eux.

Donc, pour ne pas tomber, demandons à la Vierge Marie, de guérir les blessures du péché que chacun de nous porte dans son cœur, et de soutenir l’Église et la Curie pour qu’elles soient guéries et qu’elles guérissent elles-mêmes ; pour qu’elles soient saintes et sanctificatrices ; à la gloire de son Fils et pour notre salut et celui du monde entier. Demandons-lui de nous faire aimer l’Église comme le Christ, son Fils et notre Seigneur, l’a aimée, et d’avoir le courage de nous reconnaître pécheurs et d’exprimer le besoin de sa miséricorde et de ne pas avoir peur d’abandonner notre main entre ses mains maternelles.

Tous mes vœux à l’occasion de cette sainte fête de Noël à vous tous, à vos familles, et à vos collaborateurs. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi ! Merci de tout cœur !

Texte complet en français :

Possibilité de l’avoir en [ DE - EN - ES - FR - IT - PL - PT ]


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